

«Le projet a été perçu comme un second stade de France dans chaque commission où je l'ai présenté» . Jeudi après-midi, Martine Aubry a passé, en tant que présidente de la Communauté Urbaine de Lille Métropole, un grand oral déterminant dans le processus d'édification d'un vrai stade de football de 55 000 places, en remplacement du désuet Stadium de Villeneuve d'Ascq où les joueurs du LOSC se produisent actuellement. Jeudi vers 18 heures, les élus ont confirmé leur accord pour faire financer par un partenariat public-privé les 700 millions d'euros nécessaires à la construction. Il sera signé officiellement mi-octobre, entre le consortium de l'entreprise de BTP Eiffage, et Martine Aubry. Le club du LOSC versera un "loyer" de 4,7 millions d'euros par an pour utiliser l'enceinte.
Encore trois ans...
Quand les joueurs du Lille Olympique fouleront-ils une pelouse fraîchement sortie de terre à Villeneuve d'Ascq ? Pas avant fin 2011, début 2012, commentait-on dans l'assemblée. Encore trois bonnes saisons à patienter… Ce délai pourrait nuire au projet sportif ambitieux mis en place par Michel Seydou, le président du LOSC, qui milite pour le grand stade lillois depuis des années. Il souhaite, en bon dirigeant, éviter que les spectateurs ne parcourent 200 kilomètres pour assister aux rencontres de Ligue des Champions au Stade de France.
Mais les joutes européennes, le LOSC ne connaît plus depuis janvier 2007. Logique, il a du mal à conserver les jeunes pousses à crampons prometteuses qui éclosent plus vite qu'une verte pelouse, et sont attirées par des clubs aux structures plus clinquantes. Le LOSC n'a pas plus réussi à garder l'entraîneur excellant dans l'art de les préparer aux âpres combats du football de haut niveau. Qui sait si, avec un stade flambant neuf de 55 000 places, Claude Puel ne serait pas resté dans le Nord ?