Antoine Griezmann a vécu un été compliqué. Habituellement toujours performant lors des grandes compétitions avec l'équipe de France, l'attaquant de l'Atletico Madrid est passé à côté de son Euro 2024 en Allemagne. Un moment qui n'a pas été facile à vivre pour l'homme aux 136 sélections.
Un Euro frustrant
Dans un entretien accordé à Téléfoot, «Grizou» est revenu sur son tournoi décevant. «C'était compliqué. Parce qu'il y a eu beaucoup de changements de positions, de changements tactiques. Il fallait faire avec... J'avais fait ma petite préparation avec l'Atletico pour arriver bien physiquement et si j'arrive à mettre ces deux buts contre les Pays-Bas, je pense que j'aurais fait un autre Euro. (...) J'ai essayé de m'adapter, mais ça n'a pas été ma meilleure compétition» , a-t-il reconnu.
«Il y a eu beaucoup de frustration, de colère et de tristesse. Parce que je ne me suis jamais senti au coeur du jeu comme j'aime» , ajoute Griezmann. Par exemple exilé sur le côté droit cet été, il n'a jamais semblé très à l'aise dans cette position. «Mon positionnement idéal ? Cela a toujours été dans l'axe, avec cette sensation de liberté, rappelle-t-il. J'ai besoin de ça pour me sentir bien mentalement. Mon jeu passe essentiellement par ma tête, par le mental. Si je suis heureux, tout va bien. Si j'ai des doutes, des questions, on le voit directement. C'est ce qui est arrivé à l'Euro. Il faut que je sois libre dans ma tête, heureux et être au coeur du jeu pour me régaler et régaler les autres.»
Quel rôle chez les Bleus ?
A 33 ans, Griezmann assure ne pas avoir pensé à mettre un terme à sa carrière internationale après cet été frustrant. «L'envie (d'aller jusqu'à la Coupe du monde 2026) est toujours là, assure-t-il. J'ai toujours envie de jouer et de représenter la France. Ce sera à Deschamps de choisir.» Il faudra en effet voir si le sélectionneur, désireux de «réoxygéner» son groupe, comptera toujours sur son vice-capitaine d'ici deux ans. En tout cas, il n'apparait déjà plus comme un élément essentiel dans la tête du Bayonnais. Sans un forfait de dernière minute de Randal Kolo Muani, malade, le n°7 des Bleus aurait débuté sur le banc face à l'Italie (1-3) vendredi en Ligue des Nations, comme face à l'Espagne (1-2) en demi-finales de l'Euro.
Ce changement de statut en sélection peut-il modifier la relation entre les deux hommes, si particulière depuis de nombreuses années ? «J'ai toujours un immense respect et cette affection envers lui, affirme Griezmann. Il a été le premier et le seul ici en sélection, je lui dois énormément. Pour moi, c'est toujours une joie immense et une fierté de jouer pour lui et de tout donner sur le terrain pour lui. Endosser un rôle différent ? Ce sera au coach de décider.» D'ici-là, l'ancien Barcelonais compte bien prouver à Deschamps que sa place est sur le terrain, et non sur le banc.
Que pensez-vous du niveau de Griezmann en équipe de France ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...