Mardi, Vincent Labrune a connu une journée de répit avec sa réélection à la présidence de la Ligue de football professionnel (LFP). Mais le président de la Ligue a dû se replonger rapidement dans un dossier épineux : DAZN.
La lutte contre le piratage
La plateforme britannique, qui paie 400 millions d'euros en moyenne par an pour diffuser 8 matchs de Ligue 1 par journée, peine à convaincre depuis son arrivée sur le marché français. Les premiers chiffres relayés concernant le nombre d'abonnés n'incitent guère à l'optimisme. Mercredi matin, la LFP a ainsi organisé une réunion avec les présidents de clubs et les dirigeants de DAZN pour décider de la marche à suivre pour aider le nouveau diffuseur du championnat de France.
L'un des premiers chantiers est la lutte contre le piratage. «A terme, ce fléau peut remettre en question notre économie. C'est insupportable. Aujourd'hui, des gens laissent entendre que le piratage est quelque chose de normal. On peut aussi aller au supermarché et sortir sans payer... Les responsables de DAZN ont expliqué que leur premier match était diffusé gratuitement, mais il a quand même été piraté. C'est tellement rentré dans les moeurs. Il faut avoir des actions fortes» , lance Jean-Pierre Caillot, président de Reims et du collège de L1 au conseil d'administration de la LFP, dans les colonnes de L'Equipe. Mais cela ne sera pas suffisant.
DAZN doit faire des efforts
Des tarifs d'abonnement revus à la baisse sur la durée sont sans doute nécessaires pour attirer le public, très mécontent des prix pratiqués par le diffuseur dès son lancement. «Lutter contre le piratage passe peut-être aussi par des grilles tarifaires plus attractives, même si les études montrent que le football français n'est pas plus cher que les autres» , explique Caillot, qui souhaite que les choses soient présentées de manière plus positive. «Mais à force de répéter que c'est trop cher et que ce n'est pas assez bon, cela déprécie le produit. Il faut positiver et remettre tout ça dans le sens de la marche.»
Enfin, les clubs de L1 incitent DAZN à proposer des idées nouvelles pour séduire un public plus large et atteindre son objectif de 1,5 million d'abonnés cette saison, ce qui débloquerait un bonus de 50 millions d'euros pour les clubs. «C'est la carotte, reconnaît Caillot. Mais c'est surtout qu'il faut que l'on retrouve un public, que l'on évolue. La télé à la papa, c'est terminé.» Reste à savoir si les clubs de L1 ont donné des idées à DAZN pour rajeunir son audience. Une chose est sûre, le football français doit tout faire pour ne pas revivre l'épisode Mediapro.
Pour vous, comment la diffusion de la L1 peut-elle évoluer pour être plus attractive ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...