17 matchs au maximum, 15 au minimum. Tel est le parcours du combattant qui attend le futur vainqueur de la Ligue des Champions «new look» de l'UEFA, avec ses 36 équipes (contre 32 auparavant) et ses huit rencontres «de ligue», qui remplacent la phase de groupes.
Une drôle d'idée, dans un calendrier déjà surchargé, destinée à faire barrage à la Super Ligue et à augmenter les revenus des clubs participant à la compétition. Et surtout une très mauvaise idée pour les joueurs.
«Toujours plus de sous avec de moins en moins d'idées…»
«On joue trop, vraiment trop, et cela va continuer. On voit bien que les joueurs se blessent beaucoup plus. Et forcément, le spectacle en souffre. J'espère me tromper, mais je pense que le spectacle ne sera pas toujours au rendez-vous dans cette compétition, parce que c'est tout simplement impossible de jouer aussi souvent que ce que l'on demande aux joueurs aujourd'hui», a regretté Arrigo Sacchi, l'ancien entraîneur de Milan et de l'Italie, dans L'Équipe.
«Pour moi, la solution pour améliorer la qualité de jeu, ce serait de faire moins de matchs, mais ce n'est malheureusement pas la tendance, a poursuivi le technicien italien. Parce qu'il faut toujours plus de sous avec de moins en moins d'idées.» Des propos forts, comme ceux du polyvalent défenseur de Manchester City, Manuel Akanji : «Peut-être que je vais devoir prendre ma retraite à 30 ans. Vous ne pouvez pas ajouter des matchs et dire que tout ira bien comme avant», s'est plaint l'international suisse.
La grève pour protester ?
Toujours plus de matchs, de moins en moins de repos, et toujours cette même manière de traiter les footballeurs comme des bêtes de la part des instances, qui n'ont pas ou peu consulté les joueurs. Alisson en témoigne : «Personne ne demande aux joueurs ce qu'ils pensent de l'ajout de matchs. Peut-être que notre opinion ne compte pas, mais tout le monde sait ce que nous pensons de la multiplication des matchs. Tout le monde en a assez !», s'est désolé le gardien de Liverpool. Un véritable cri du coeur.
Et que faire face à une telle situation ? Malgré ces prises de parole, le calendrier semble avoir vocation à être encore plus surchargé, car n'oublions pas la Coupe du monde des clubs programmée en fin de saison. Et les joueurs n'auront sans doute pas d'autres choix que de passer par des mesures extrêmes pour protester. «Si cela continue comme ça, à un moment, on n'aura pas d'autres choix que la grève», a prévenu le métronome de Manchester City, Rodri. Chiche ?
D'après vous, quelles actions devraient mener les joueurs face à la surcharge du calendrier ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire»…