«Le plus important, c'est les trois points». Le gimmick de l'After Foot ne pourrait mieux résumer la victoire poussive du Real Madrid face à Stuttgart (3-1) mardi, lors de la rentrée des classes du club merengue en Ligue des Champions.
Tenants du titre et renforcés par Kylian Mbappé cet été, les champions d'Europe ont une nouvelle fois déçu, et il aurait presque été juste de les voir partager les points avec leurs adversaires allemands au Santiago-Bernabeu, qui a d'ailleurs sifflé ses propres joueurs face à la pauvreté du jeu proposé.
L'apport défensif de Mbappé critiqué
Face à la bronca, le capitaine madrilène Dani Carvajal a d'ailleurs joint ses mains vers le ciel pour demander pardon au public, le tout en plein match. Après la rencontre, c'est la presse qui a pris le relais de la gronde populaire, avec un édito très piquant signé Carlos Carpio dans Marca. Le titre ? «C'est un crime qu'avec autant de bons joueurs, ils jouent si mal». Et notre confrère n'a épargné personne. Pas même Mbappé, pourtant auteur de l'ouverture du score après la pause sur une passe décisive de Rodrygo.
«Ils courent après des ombres, se déplacent au mauvais moment, sans coordination, trop éloignés les uns des autres, inefficaces et laissant des espaces en permanence. Il y a ceux qui s'épuisent à courir, comme Jude Bellingham, Federico Valverde ou Rodrygo, avec la frustration d'être presque toujours en retard. Et il y a ceux, comme Vinicius ou Mbappé, qui n'essaient même pas, et quand ils le font, c'est avec aussi peu d'intensité que de conviction», peut-on lire dans le quotidien espagnol.
Vinicius en prend pour son grade
De son côté, le journal AS se montre bien plus bienveillant avec l'ancien Parisien, qui a «définitivement lancé la machine à marquer, ce qui est un mauvais signe pour les adversaires du Real». Vinicius, lui, en prend davantage pour son grade. Car l'ailier brésilien représente un symbole : meilleur joueur madrilène la saison passée et favori pour le Ballon d'Or avec Bellingham, il semble aujourd'hui perdu sur le terrain, sans doute car le côté gauche n'est désormais plus sa propriété exclusive.
Mbappé s'y balade, Bellingham également, et Vinicius perd en influence. Au niveau des satisfactions, il fallait plutôt regarder dans la cage, où Thibaut Courtois a - comme toujours - brillé. Rarement un bon signe quand le gardien s'adjuge le titre d'homme du match… Mais personne d'autre n'aurait pu y prétendre, car le problème de la Maison Blanche est avant tout collectif. «Bellingham est de retour mais le football brille toujours par son absence», estime notre confrère Carlos Carpio dans son édito.
«Un paquebot qui navigue aujourd'hui sans gouvernail, à la dérive»
«Reste à savoir comment Eduardo Camavinga se comportera lorsqu'il réapparaîtra sur le pont d'un paquebot qui navigue aujourd'hui sans gouvernail, à la dérive, même s'il finit toujours pas arriver au bon port, a-t-il poursuivi. L'équipe gagne parce que les tonnes de talent réunies sur le terrain imposent la loi du plus fort. Mais il est dommage qu'avec autant de bons joueurs, l'image rendue soit si pauvre.» Reste à savoir si elle le restera longtemps.
D'après vous, le Real Madrid va-t-il remporter la Ligue des Champions cette saison ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire»…