Il y a des matchs qui restent dans les mémoires, et ce Lyon-Marseille du 22 septembre 2024 trouvera une place particulière dans les souvenirs des amoureux de la Ligue 1. Pour l'OL et ses supporters, il s'agira forcément d'un mauvais souvenir.
En supériorité numérique dès la 5e minute de jeu suite à l'expulsion de Leonardo Balerdi, puis devant au score grâce à un but de son défenseur central Duje Caleta-Car à la 53e minute, Lyon a pourtant concédé une défaite (2-3) dans son Groupama Stadium face au rival olympien. Les Gones pensaient au moins sauver un point en fin de rencontre, mais ils ont craqué au bout du temps additionnel.
Une «honte» et une «erreur professionnelle»
Auteur de l'égalisation à 2-2 dans les arrêts de jeu, deux minutes avant le but victorieux de l'OM, Rayan Cherki était dégouté après le coup de sifflet final. «C'est une honte. Ils sont à 10 depuis la 5e minute. Ça fait des années que, ici, on mène et on ne fait que reculer. Tout le temps, encore... On a 3500 occasions et, malgré ça, on ne fait que reculer. (…) Si on veut être une grande équipe, il faut savoir enterrer l'adversaire quand on mène» , a pesté le milieu offensif au micro de DAZN.
Présent depuis moins longtemps que Cherki au sein du club rhodanien, Jordan Veretout était tout aussi écoeuré par ce scénario. «On n'a pas le droit, c'est une erreur professionnelle» , a lancé le milieu arrivé en provenance de Marseille cet été. «Tu es l'OL, tu mènes 1-0 à onze contre dix chez toi, tu dois savoir garder le ballon, les faire tourner, tu dois les laisser venir et les contrer. On est entrés dans l'entonnoir, on a pris des contres et c'est ce qui nous fait mal» , a-t-il poursuivi.
Lyon pique une nouvelle crise
Pierre Sage va devoir travailler sur le sujet, mais aussi remonter le moral de ses joueurs qui, comme la saison dernière, sont en train de rater leur début de championnat : 14e du classement avec seulement un point d'avance sur la zone rouge, l'OL est plus proche de ses peurs de la saison passée que du titre, ambition affichée par le président John Textor. «J'ai dit à mes joueurs qu'on n'avait pas le temps d'avoir trop de maux de tête. Et que pour se relever, le mieux était de gagner jeudi (face à l'Olympiakos en Ligue Europa)» , a déclaré l'entraîneur lyonnais.
Mais le technicien a sans doute eu du mal à trouver le sommeil après une telle soirée. «C'est vraiment le pire scénario possible, parce qu'on avait 99% des ingrédients pour l'emporter. C'est difficile, mais c'est comme ça» , a-t-il reconnu. «On a une multitude d'occasions, mais on leur laisse des opportunités en face, on leur dit que c'est possible, alors qu'on aurait dû rendre tout ça impossible. Le football, ça ne se joue pas qu'au mérite, il faut mettre le ballon au fond des filets, c'est comme ça.» Avec 11 buts pris en 5 matchs, l'OL va devoir apprendre aussi à aller chercher moins souvent le ballon au fond de ses propres filets.
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