Trois mois après la réélection de Vincent Labrune à la tête de la Ligue de football professionnel, la Fédération française de football va peut-être avoir un nouveau président, à l'issue de l'assemblée générale élective du 14 décembre. Ou conserver le même, puisque l'actuel détenteur du poste, Philippe Diallo, va se représenter, avec un statut de grand favori au vu de ses réussites.
Depuis sa prise de fonctions en lieu et place de Noël Le Graët, la FFF a signé un contrat avec l'équipementier Nike presque doublé (plus de 100 millions d'euros annuels), puis des conventions avec les joueurs et joueuses sur les droits d'image. Enfin, les performances sportives satisfaisantes et un nombre de licenciés en augmentation plaident en sa faveur.
Les Bleus lassants ? Pas pour Diallo
Si Diallo était réélu pour un nouveau mandat de quatre ans, il ne faudrait pas s'attendre à une révolution du côté de l'équipe de France masculine. Alors que de nombreux supporters se sont lassés suite à un Euro 2024 presque indigeste dans le jeu, le boss de la FFF a réfuté un tel constat. «Je ne partage pas du tout cette analyse. On a fait une demi-finale de l'Euro, deux ans après une finale de Coupe du monde, nos résultats dans la durée sont exceptionnels», a rappelé Diallo dans les colonnes du journal L'Equipe ce mardi. «J'ai reçu Didier Deschamps pour faire un bilan après l'Euro, il est venu aussi devant le comité exécutif. Et le mot qui est revenu en conclusion, c'est le terme d'oxygénation. Ce mot est adapté. Le cadre de l'équipe de France est solide, efficace et talentueux, mais il faut introduire de l'oxygène. Ce qui a été fait avec des nouveaux joueurs (Olise, Koné, Badé) en septembre», a–t-il ajouté.
Justement, le sélectionneur, lié aux Bleus jusqu'à la Coupe du monde 2026, conserve l'entière confiance de sa direction, même si son statut a fortement été remis en cause. «Didier est le sélectionneur au plus beau palmarès de l'histoire du football français, il a deux ans de contrat jusqu'à la Coupe du monde. Point. Les résultats sont son meilleur bouclier face à certains défaitistes», a répondu Diallo à la question de l'avenir du Bayonnais. «Il y a une forme d'injustice. J'entends des commentaires alors même qu'il devrait jouir plutôt d'une forme de gratitude par rapport à ce qu'il a amené à cette équipe de France depuis douze ans. Chapeau bas. Il a pleinement rempli sa mission et a une forte détermination pour la poursuivre», a complété le dirigeant.
La Coupe de France bientôt réformée ?
Au-delà de son projet pour l'équipe de France, Diallo espère inclure dans son programme une réforme de la Coupe de France, compétition créée en 1917 et disputée à 108 reprises jusque-là. De coutume, les équipes en bas de l'échelle rentrent au 1er tour, et mieux les clubs sont classés dans la hiérarchie, plus leur entrée en lice se fait tardive. Les 18 formations de Ligue 1 abordent l'épreuve au 9e tour, en 32es de finale. Sans détailler le format qu'il souhaite mettre au jour, Diallo a évoqué la nécessité de réformer cette Coupe de France.
«Une réflexion doit s'ouvrir. Son format, son calendrier. C'est l'épreuve la plus populaire en France et elle mérite d'être revisitée, sans toucher aux fondamentaux. Je pense aussi que l'on doit à nos clubs un effort de simplification, il y a trop de règlements», a confié le patron de la FFF. Rien de précis ni de décidé à l'heure actuelle, mais la plus vieille compétition du football français pourrait donc subir un grand bouleversement, si le Nazairien était réélu le 14 décembre.
Un changement de format de la Coupe de France s'impose-t-il ? Avez-vous confiance en Philippe Diallo à la tête de la FFF ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...