A 34 ans, Mamadou Sakho évolue désormais au Torpedo Kutaisi, en Géorgie. Loin de la France où sa dernière expérience s'est terminée en eau de boudin, avec un départ en novembre dernier de Montpellier après une altercation avec son entraîneur de l'époque Michel Der Zakarian.
Sakho règle ses comptes
Près d'un an après la rupture de son contrat avec le MHSC, le Français est revenu sur cet épisode houleux dans l'émission J-1 sur Canal+ Sport Afrique. L'ancien international tricolore a d'abord annoncé qu'il allait porter plainte contre les journalistes Hugo Guillemet et Mohamed Toubache-Ter pour avoir, selon lui, sorti de fausses informations sur cet accrochage avec le technicien.
«Ces deux personnes, je vais porter plainte contre elles pour diffamation, parce qu'elles ont propagé un message qui n'était pas la réalité. Ils ont écrit que j'avais mis une balayette à mon coach. J'ai 34 ans, 4 enfants, personne ne va salir ma réputation, surtout quand c'est faux» , a commencé l'ex-Parisien. Mais que s'est-il vraiment passé ?
Un entraînement sous tension
Sakho a longuement révélé les détails de son altercation avec Der Zakarian. «Ce qu'il s'est passé, c'est qu'on a perdu contre Nantes (0-2), l'ancienne équipe du coach. Je n'ai pas joué ce match, je ne jouais plus trop pour d'autres raisons. Le coach est arrivé, énervé, à l'entraînement : il montre la vidéo, se prend la tête avec deux ou trois joueurs et fait des réflexions assez dures… Je comprends, on avait perdu. Mais il laisse l'entraînement se dérouler sans arbitrage. Il y a même un joueur qui a pris le ballon et shooté en l'air pour dire : "mais c'est quoi cet entraînement qui part en vrille". Voilà le contexte» , explique-t-il.
Et l'entraînement se termine mal. «A deux minutes de la fin de l'entraînement, il y a une faute sur moi et je ne vois pas de réactions des dirigeants et du staff, poursuit-il. De rage, au lieu de lancer une insulte, je respire un bon coup et, comme il reste deux minutes, je rentre au vestiaire pour éviter le conflit. (…) Le coach vient me voir et me demande : "est-ce que tu as mal quelque part, on a vu que tu es sorti de l'entraînement ?". Je réponds : "non, coach, tranquille". Il me dit : "de toute façon, vous faites comme vous voulez, comme en match".»
Le ton monte entre les deux hommes
Alors qu'il ne joue pas, le joueur ne comprend pas la remarque : «Je me tourne et lui dis : "mais de quel match vous parlez ? Si vous avez des choses à dire à des joueurs qui jouent, allez leur dire en face. Moi, je ne joue pas…" Il part dans la salle des kinés et, de ce qu'on me rapporte, il dit : "si tu n'es pas content, tu rentres chez toi". Moi, je l'entends juste parler. Je rentre dans la salle, sans insulte, sans manque de respect, mais la tension et le ton étaient là, je ne vais pas faire le petit agneau. Je lui dis que s'il a un truc à me dire, il me le dit en face.»
Une réflexion qui, selon Sakho, a fait sortir «MDZ» de ses gonds. «A ce moment-là, le coach se tourne, vient vers moi de manière hystérique : "Quoi ? Je n'ai pas peur de toi !" Il se met front contre front, et me pousse au niveau du torse, raconte-t-il. Je dis : "Ah ! En plus, tu me pousses ?" On s'attrape par le col et je dis : "tu ne lèves pas la main sur moi, je ne suis pas votre fils". Je suis resté stoïque et choqué de la scène, mais avec une rage en moi dans mon bras.» La tension est maximale et des joueurs tentent d'intervenir pour calmer la situation.
«Huit joueurs essaient de retirer mon bras, sans réussir, se souvient Sakho. J'avais une force que je ne maitrisais pas, mais sans geste de manque de respect. Quand je décide de le lâcher et d'ouvrir ma main, comme il y avait les joueurs qui tentaient de nous séparer, la force des gens qui poussaient a fait que le coach est tombé. Voilà ce qui s'est passé de A à Z.» Sakho assure donc ne jamais avoir mis cette fameuse «balayette» à son coach. «J'ai pris le temps, mais je me suis dit qu'il fallait nettoyer mon nom» , a conclu le joueur formé au PSG.
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