Il fut un temps où Arsenal était considéré comme un grand d'Europe. Un temps que les moins de 20 ans ont pu partiellement connaître. Les moins de 20 ans ont surtout connu un Arsenal beaucoup moins fort sur la scène continentale, au point de disparaître du plateau de la Ligue des Champions après le passage marquant d'Arsène Wenger. Cette trajectoire descendante jusqu'à l'arrivée sur le banc de Mikel Arteta, c'est un peu ce qu'est en train de vivre le Paris Saint-Germain.
Arsenal ne s'est même pas foulé
Qui aujourd'hui peut considérer le champion de France comme un candidat crédible au sacre dans la plus prestigieuse des compétitions européennes ? Personne, si ce n'est un optimiste à toutes épreuves... ou un illuminé. Car le Paris Saint-Germain, s'il a la chance – ou la malchance – de ne pas se confronter à la concurrence démentielle que rencontre Arsenal en Premier League pour obtenir aisément son ticket pour la Ligue des Champions, année après année, ne fait plus peur à personne comme cela a pu être le cas au début de l'ère QSI. Un changement de paradigme qui s'est clairement ressenti mardi.
En effet, le Paris Saint-Germain a été nettement battu sur la pelouse d'Arsenal (2-0) lors de la 2e journée du tournoi. Certains diront que le club londonien n'a pas montré grand-chose et qu'il a profité des grossières erreurs de Gianluigi Donnarumma. Soit. D'autres diront que la formation anglaise n'avait pas besoin d'en faire beaucoup plus pour mettre hors d'état de nuire un adversaire sans inspiration et incapable de créer du danger si ce n'est sur de rares raids venus de loin. Les mauvaises langues diront même que Leicester, promu en Premier League, a plus fait souffrir Arsenal, samedi, en perdant dans les derniers instants (4-2).
Le PSG ne marque presque plus
Sur l'ensemble du match, les joueurs parisiens n'ont cumulé que 0,31 expected goal, soit - de loin - le plus faible total depuis la prise de fonctions de Luis Enrique, la saison passée. Jusque-là, le record de stérilité du PSG sous la houlette de l'entraîneur espagnol remontait à la claque encaissée à Newcastle (4-1), toujours en C1, en octobre 2023. Le chiffre était tout de même trois fois plus élevé (0,93 xG). Depuis, Paris est resté muet lors de la double confrontation contre le Borussia Dortmund (0-1, 0-1), en demi-finales, et a même dû compter sur une énorme bourde de Paulo Gazzaniga pour battre Gérone (1-0), il y a deux semaines, à la dernière minute.
Alors que l'objectif principal était et reste de finir parmi les huit premières équipes de la poule unique afin de se qualifier directement pour les 8es de finale, on imagine mal comment le PSG peut y parvenir avec le niveau affiché jusqu'ici. Car après la réception du PSV, dans trois semaines, les Parisiens se frotteront à l'Atletico Madrid, au Bayern Munich, à Salzbourg, à Manchester City et à Stuttgart. Un calendrier qui peut confirmer le recul du champion de France sur l'échiquier européen. Et peut-être remettre en cause la direction choisie par les dirigeants ces derniers mois en donnant les pleins pouvoirs au duo Luis Enrique-Luis Campos, loin du compte pour le moment.
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