L'histoire de Pablo Longoria à l'Olympique de Marseille est loin d'être un long fleuve tranquille. Un peu plus d'une année après son traumatisant face-à-face avec les groupes de supporters, le président du club phocéen a repris du poil de la bête.
Pour montrer patte blanche, l'Espagnol a offert un sacré cadeau aux fans olympiens en attirant Roberto De Zerbi sur le banc. Un choix qui coulait de source selon lui.
Un rêve impossible au départ
«Tout part d'un rêve impossible, en fait. Un jour, un ami me passe un coup de téléphone et m'annonce un scoop, une semaine avant que cela ne sorte dans la presse : 'Ne dis rien, mais De Zerbi est en train de résilier son contrat avec Brighton.' On en parle avec Mehdi et on décide de l'appeler. Pourquoi ne pas tenter ? Pendant plusieurs semaines, sans avoir beaucoup de chances d'y arriver, nous continuons de maintenir le contact, patiemment. Et puis, un jour, il a commencé lui aussi à se positionner à L'OM» , a indiqué l'homme d'affaires dans L'Equipe.
A en croire Longoria, convaincre le manager italien, qui figurait dans le viseur de nombreux grands clubs, n'a pas été difficile, bien au contraire. «C'est un entraîneur qui a tellement de potentiel, qui a un tel niveau, qu'il fallait trouver un projet ad hoc avec un alignement total entre tout le monde, du propriétaire à tous les dirigeants. Ce que Roberto nous a demandé, justement, c'est cet alignement. Il n'a pas exigé que tout soit fait pour lui, non. Il voulait même expliquer son projet, sa vision, à Frank» , a rajouté l'ancien dirigeant de Valence et de la Juventus.
Un homme qui lui ressemble
Le principal intéressé a surtout appris à découvrir un homme qui lui ressemblait énormément. «Moi, je me souviens quand j'avais 5 ans et que j'étais dans un stade. Eh bien, dans notre première discussion avec De Zerbi, je lui ai demandé pourquoi il avait voulu être entraîneur, il m'a dit : 'J'aime tellement le football, j'allais au Mario Rigamonti (le stade de Brescia, ndlr) pour voir les matchs, c'était énorme.' Ça me ressemble et dans le quotidien, j'ai la sensation qu'il est quelqu'un avec qui je peux partager encore plus de choses que dans une relation basique entraîneur-président.»
Un homme capable d'encaisser la pression d'un club aussi spécifique que l'OM. «Je n'ai pas de boule de cristal. Roberto De Zerbi connaissait l'ambiance de l'OM, l'ADN de ce club au moment de nos premières discussions. Dans son passé, il a déjà connu ces ambiances passionnelles. Psychologiquement, c'est important pour moi. Le deuxième point : c'est un entraîneur jeune (45 ans), qui a déjà mené des projets à moyen terme, comme à Sassuolo, il a la capacité de construire une équipe, une identité. Ce type d'entraîneur moderne, dans l'innovation, te permet de voir plus loin» , a insisté Longoria.
De Zerbi dans les meilleures conditions
Un point de vue qu'il partageait déjà avec ses anciens entraîneurs. Néanmoins, Longoria sent que le feeling est bien meilleur avec l'ex-coach de Brighton. «À L'OM, la position de l'entraîneur est certainement la plus compliquée parce qu'il a le plus de pression. Si tu aimes ce type de pression, c'est déjà un plus. En prenant plus de recul la saison dernière, en essayant de sortir davantage du quotidien, j'ai vu à quel point les sollicitations d'un entraîneur sont nombreuses à l'intérieur d'un club comme l'OM» , a soufflé l'homme de 38 ans.
«S'il doit tout gérer dès qu'il y a un problème médical, une galère avec le terrain d'entraînement, un souci lors d'un déplacement... C'est pour cela qu'on a fait venir Giovanni Rossi, qui connaît très bien l'entraîneur, qui est très calme et qui doit faire le tampon avec lui ; c'est pour cela qu'on a fait venir aussi un directeur de la performance (Marcelo laia), qui est l'unique interlocuteur entre le staff technique et le médical» , a terminé le patron de l'OM. Maintenant, c'est sur le terrain qu'il faudra montrer que ce choix est le meilleur.
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