Nigeria : scandale en Libye, l'équipe séquestrée dans un aéroport !

Il n'est pas rare que la politique vienne se mêler au football. Dans ces proportions, ça l'est beaucoup plus. La tenue du match entre la Libye et le Nigeria, mardi (21h) à Benina, dans le cadre des éliminatoires pour la Coupe d'Afrique des nations, est plus que compromise, après que la délégation nigériane a été séquestrée dans un aéroport, à plus de deux heures de Benghazi, la destination initiale.

Le long post du capitaine des Super Eagles William Troost-Ekong, sur le réseau social X ce lundi, témoigne à peu près de sa colère. «Plus de 12 heures dans un aéroport abandonné en Libye après que notre avion a été détourné pendant la descente. Le gouvernement libyen a annulé notre atterrissage autorisé à Benghazi sans aucune raison. Ils ont verrouillé les portes de l'aéroport et nous ont laissés sans connexion téléphonique, sans nourriture ni boisson», fustige le joueur d'Al Kholood.

Le Nigeria prêt à déclarer forfait

Le récit du défenseur central de 31 ans est glaçant. «J'ai déjà vécu ce genre de choses en jouant à l'extérieur en Afrique, mais c'est un comportement honteux. Même le pilote tunisien, qui a heureusement réussi à négocier le changement de dernière minute de notre aéroport qui n'était pas adapté à l'atterrissage de notre avion, n'avait jamais vu une chose pareille. Il a essayé de trouver un endroit pour se reposer avec son équipage, mais il s'est vu refuser l'accès à tous les hôtels, conformément aux instructions du gouvernement», poursuit l'ancien joueur de Watford.

Logiquement, Troost-Ekong a fait savoir que son équipe ne disputerait pas ce match. Quitte à perdre sur tapis vert. «Nous avons demandé à notre gouvernement d'intervenir et de nous secourir. En tant que capitaine et avec l'équipe, nous avons décidé que nous ne jouerions pas ce match. La CAF devrait examiner le rapport et ce qui se passe ici. Même s'ils décident de tolérer ce genre de comportements, laissez-leur les points», assure-t-il, alors que les Super Eagles dominent leur groupe de qualifications avec sept points engrangés en trois matchs.

Troost-Ekong exige le respect

Troost-Ekong termine son long message en expliquant ne pas se sentir en sécurité sur le sol libyen. «Nous n'accepterons pas de voyager n'importe où par la route ici, même avec la sécurité, ce n'est pas sûr. Nous ne pouvons qu'imaginer à quoi ressemblerait l'hôtel ou la nourriture qui nous seraient donnés si nous continuions. Nous nous respectons et respectons nos adversaires lorsqu'ils sont nos invités au Nigeria. Des erreurs peuvent arriver, mais ces erreurs volontaires n'ont rien à voir avec le football international», conclut le capitaine du Nigeria. Les Super Eagles ont passé plus de 15 heures dans cet aéroport infesté de moustiques avant d'être libérés.

Que pensez-vous de cette polémique ? Le Nigeria a-t-il raison de ne pas vouloir jouer ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...