Sportivement, tout va à peu près bien pour l'Olympique Lyonnais en ce moment, sur une série de quatre victoires avant la trêve internationale. En revanche, dans les tribunes, la guerre n'est plus froide entre les Bad Gones, groupe de supporters historique, et les Six Neuf Pirates, récemment créés après les diverses polémiques de racisme liées aux BG87.
Dimanche 6 octobre, après la victoire de l'OL devant Nantes (2-0), une violente rixe a éclaté sur le parvis du Groupama Stadium entre supporters des deux groupes, auxquels se sont joints des individus extérieurs. Ce mardi, après un travail d'analyse de la vidéosurveillance, le club rhodanien a pris des mesures contre certains fauteurs de trouble.
19 interdictions commerciales de stade et 16 plaintes
Dans son communiqué, l'OL annonce notamment avoir demandé des interdictions commerciales de stade concernant 19 individus. «Le club affiche sa volonté ferme que toutes les personnes impliquées puissent être sanctionnées à la hauteur de la gravité des faits. Depuis une semaine, les équipes et prestataires de l'OL ont réalisé un travail considérable afin d'identifier les auteurs des infractions en analysant les images de vidéosurveillance. Ces images ont permis au club d'adresser ce jour 19 mesures d'interdictions commerciales de stade (ICS) allant de 3 à 18 mois», détaille l'Olympique Lyonnais.
«Par ailleurs, 16 plaintes ont été déposées par le Club pour introduction d'une arme dans une enceinte sportive, violence volontaire en réunion ou avec préméditation et violence volontaire avec autre circonstance aggravante. (...) L'OL poursuit son travail d'identification et espère pouvoir prononcer d'autres sanctions et adresser d'autres plaintes ces prochains jours», font savoir les Gones, qui précisent que ces mesures concernent des individus ayant participé aux échauffourées «de part et d'autre».
L'OL veut le soutien des pouvoirs publics
Cependant, les interdictions commerciales de stade sont en théorie presque caduques : il suffit de se procurer des billets via un tiers pour pouvoir entrer tout à fait légalement dans le stade. Voilà pourquoi l'OL demande le soutien des pouvoirs publics afin de pouvoir infliger des interdictions administratives de stade, qui requièrent un pointage au commissariat de police.
«Malheureusement, l'Olympique Lyonnais tient à souligner qu'il ne dispose que d'un arsenal juridique limité dans la lutte contre les dérives de ce type, et qu'il a impérativement besoin du soutien des pouvoirs publics dans ce combat. Le club rappelle que seules les mesures d'interdictions administratives et judiciaires de stade assorties d'une obligation de pointage au commissariat sont efficaces et qu'elles ne peuvent être prises que par les préfets ou la justice», exhorte l'OL. En attendant, le club souhaite trouver des solutions pour apaiser les deux camps et retrouver une atmosphère sereine au Groupama Stadium.
Que pensez-vous de la réaction de l'OL ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...