Manchester City : la réponse musclée à Benjamin Mendy après ses critiques

Benjamin Mendy a connu des dernières années mouvementées. Pas épargné par les blessures, le latéral gauche français a été coupé dans son élan par diverses affaires dès août 2021. Jugé non-coupable de viol et de tentative de viol par le tribunal après deux ans de procédures judiciaires, le champion du monde 2018, placé en détention judiciaire durant cinq mois, n'a pas été rémunéré durant deux saisons par Manchester City.

Sans salaire – un total estimé à près de 13 millions d'euros - l'ancien joueur de Monaco a évoqué ses difficultés à s'en sortir et à régler sa pension alimentaire, accusant le club anglais de l'avoir jeté en pâture.

Un traitement injuste selon Mendy

«Je ne peux m'empêcher de penser que le club essaie de faire croire que j'agissais de manière imprudente, et que ma prétendue imprudence m'a conduit à être arrêté pour des crimes que je n'ai pas commis. Je voudrais juste souligner qu'à l'époque en question, je ne faisais rien de différent de plusieurs joueurs de l'équipe première de Manchester City» , a expliqué l'actuel joueur de Lorient, lundi, dans un long entretien accordé au Telegraph.

«Je ne suis cependant pas au courant que Manchester City ait déduit ou suspendu le salaire de l'un des autres joueurs, même lorsqu'il était de notoriété publique que ces joueurs avaient assisté aux fêtes. Je trouve donc incroyablement injuste que Manchester City m'ait effectivement écarté de l'équipe alors que je ne faisais rien de différent du reste de l'équipe» , a poursuivi le Bleu, aidé financièrement par Raheem Sterling, Riyad Mahrez et Bernardo Silva.

La réponse salée de l'avocat de Manchester City

Une sortie qui n'a pas été appréciée du côté de la formation britannique, offensive par le biais de son avocat, Sean Jones. «L'essence de l'argument de M. Mendy est que son contrat crée un aléa moral. Je peux me comporter de manière aussi irresponsable que je le souhaite, je peux ignorer toutes les règles, à la fois juridiques, du club et du bon sens au point que mon comportement aboutit à la prison. Il essaie de faire d'un aléa moral une vertu. Il a dit : 'Cela ne devrait en aucun cas affecter mon droit à la paie. Il ne devrait y avoir aucune conséquence à mon comportement'» , a d'abord expliqué le procureur dans des propos repris par The Guardian.

«Le contrat de travail est en son coeur un accord travail/salaire. Il devrait être capable de jouer et il n'a pas pu à cause de son comportement. Nous ne sommes pas ici en train de dire qu'il a commis des viols et des agressions et qu'il n'a pas été présumé coupable. Ce ne sont pas les allégations en soi. C'est la façon dont il s'est comporté sous caution de la police qui a rendu la détention inévitable. La culpabilité est très claire. Il avait, en tout ou en partie, contribué à l'empêchement de ses fonctions» , a précisé le représentant du club, qui a insisté sur le fait que la suspension ne venait pas du club mais de la justice.

Le préjudice pour... Manchester City

«La question de savoir si son salaire était payable n'est pas une question de discipline. La raison n'est pas qu'il a fait l'objet d'une sanction disciplinaire, mais parce qu'il n'a pas été en mesure d'exercer ses fonctions» , a surenchéri le magistrat, qui a parlé de «leurre» concernant les propos de Mendy sur certains de ses anciens partenaires. «Ils étaient prêts, capables et disposés à jouer et à s'entraîner» , a ajouté le principal intéressé au sujet de ces derniers. «Manchester n'a aucunement enfreint le droit du travail, au contraire du joueur, qui a violé son contrat en jetant le discrédit sur le club et en se livrant à un comportement qui l'a empêché de jouer ou de s'entraîner.»

Benjamin Mendy a été aidé financièrement par Bernardo Silva, Riyad Mahrez et Raheem Sterling

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