Arabie Saoudite : Mancini au bord du précipice

«Il y a trois ans, les joueurs saoudiens jouaient tous les matchs. Aujourd'hui, 50 à 60% d'entre eux ne jouent pas. C'est le premier problème, le seul problème que nous ayons avec ce championnat.»

La semaine dernière, Roberto Mancini a mis un coup de pied dans la fourmilière en affirmant que la fièvre acheteuse des clubs saoudiens avait pour conséquence d'affaiblir la sélection. Un constat implacable qui ne suffira probablement pas à le sauver.

L'Arabie Saoudite ne fait plus peur

En effet, l'entraîneur italien est plus que jamais sur la sellette. Un peu plus d'un an après son arrivée – et ce après avoir soudainement claqué la porte de la Nazionale – l'ancien buteur de la Sampdoria pourrait ne plus être à la tête de l'Arabie Saoudite dans les prochains jours. Une baisse significative de sa popularité qui s'explique par les résultats très moyens des Faucons, loin de pouvoir boxer dans la même catégorie que les cadors du continent asiatique.

Fragilisé par l'élimination contre la Corée du Sud (1-1, 2-4 tab), dès les 8es de finale de la dernière Coupe d'Asie, l'ex-coach de Manchester City sort d'une quinzaine internationale désastreuse avec une défaite contre le Japon (0-2) et un piteux nul face à Bahreïn (0-0), empêchant ainsi la sélection de prendre de la hauteur dans son groupe de qualification pour la Coupe du monde 2026. Une situation jugée inacceptable par les dirigeants saoudiens.

Un licenciement coûterait 30 M€

«Nous devons nous excuser auprès de nos fans qui nous soutiennent toujours. Cette situation est inacceptable. Nous n'avons pris que deux points lors des trois derniers matchs à domicile», a indiqué le président de la fédération, Yasser Al Misehal. «Nous aurons des réunions pour décider de l'avenir d'Al Akhdar et nous ne prendrons pas de décisions hâtives», a toutefois tempéré celui qui occupe ce poste depuis 2019.

Il faut dire que le renvoi de Mancini pourrait coûter très cher à la fédération puisqu'il est question d'un possible dédommagement de 30 millions d'euros. Une sacrée somme, même pour un pays qui a dépensé plus d'un milliard d'euros en quelques mois pour s'imposer comme un acteur majeur du football. Mais pour ne pas rater la grande fête dans les Amériques à l'été 2026, il va probablement falloir trancher dans le vif. Et peut-être déjà mettre fin à l'aventure du Transalpin.

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