PSG : "T'es pas un vrai supporter, sale pédé", le témoignage fort d'un abonné du Parc

Un nouveau week-end de Ligue 1 où l'image du football français a été ternie par des débordements extra-sportifs. Dimanche, des violences ont éclaté à la Mosson entre des supporters de Montpellier et de l'Olympique de Marseille (0-5).

Et samedi, des chants homophobes, visant les Marseillais, ont été entonnés par le public du Parc des Princes en marge de la rencontre de championnat entre le Paris Saint-Germain et Strasbourg (4-2).

«Ferme ta gueule, t'es pas un vrai supporter, sale pédé»

En attendant le jugement de la commission de discipline de la Ligue de Football Professionnel, cette affaire fait beaucoup parler. Dans les colonnes du quotidien L'Equipe ce lundi, le président de l'association «Bleus et Fiers», Jean-Baptiste Montarnier, a livré un témoignage fort. Pendant les incidents, cet abonné au Parc a demandé l'arrêt des chants aux supporters présents dans sa tribune. Le résultat ? Il a été insulté et menacé...

«J'étais entouré de gens qui chantaient, j'ai demandé d'arrêter, en expliquant que j'étais homosexuel et que ça me dérangeait. Certains se sont arrêtés, mais il y en a toujours un ou deux qui ne comprennent pas. J'ai entendu : 'Ferme ta gueule, t'es pas un vrai supporter, sale pédé.' Un autre, plus véhément, m'a dit : 'Les pédés n'ont pas leur place au Parc, si ça te dérange, tu peux partir.' Je n'ai pas réitéré mes demandes. Dans ces cas-là, je les laisse chanter, car je sais que ça peut mal finir. Vous êtes avec des idiots qui vous vilipendent, donc personne autour ne bronche. Malheureusement, c'est régulier au Parc, comme dans d'autres stades», a soufflé Montarnier, qui a l'intention de déposer une plainte.

Un problème de fond

Ce n'est effectivement pas la première fois que le monde du football est concerné par de l'homophobie. Mais la réponse à ce problème, malgré des campagnes de sensibilisation, reste faible. «Mais pourquoi le match n'a-t-il pas été arrêté ? Tout le monde a entendu ces chants, l'arbitre et les joueurs y compris. S'il y avait eu un chant raciste, on aurait fait quoi ?», a d'ailleurs demandé Montarnier.

«Et puis je me suis aussi fait la remarque hier (samedi) : à chaque fois que je prends un drapeau LGBT avec moi au stade, les agents me l'enlèvent à l'entrée, en me disant que c'est pour ma sécurité, ce qui en dit long sur le chemin à parcourir», a-t-il terminé. Avec la pression du gouvernement, la LFP risque cette fois-ci de frapper fort...

Que pensez-vous de ce témoignage ? De l'homophobie dans le monde du football ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...