PSG : attaque en berne, à qui la faute ?

Quasiment intouchable en Ligue 1, le Paris Saint-Germain n'a pas la même réussite en Ligue des Champions. Un refrain bien connu qui se répète, encore et encore.

Mais cette saison plus qu'une autre, l'écart entre les deux compétitions s'est transformé en immense gouffre. Sur les résultats, d'abord, mais surtout sur l'incapacité des joueurs à faire la différence.

Les attaquants ne marquent plus

Parmi les équipes qui disputé trois matchs depuis le coup d'envoi de l'épreuve, seuls le FC Bruges (2), l'Étoile rouge de Belgrade (2), Sturm Graz (1), le Shakhtar (0) et Bologne (0) n'ont pas marqué plus que le champion de France, qui plafonne à deux buts pour le moment. Cinq équipes qui sont virtuellement éliminées et qui n'avaient a priori aucune ambition dans ce tournoi, preuve que le Paris Saint-Germain doit plus tourner son regard vers le bas du tableau que du côté des cadors. Deux buts inscrits par Nuno Mendes – avec l'aide inattendue de Paulo Gazzaniga – et par Achraf Hakimi. Deux latéraux.

Pour retrouver la trace d'un but marqué par un attaquant à Paris, il faut remonter au quart de finale retour contre le FC Barcelone (1-4), le 16 avril. Alors à onze contre dix, les Parisiens étaient arrivés à bout des Blaugrana grâce notamment à un but d'Ousmane Dembélé et... un doublé de Kylian Mbappé. Depuis, seuls des défenseurs ont trouvé la faille. Depuis, cinq matchs se sont disputés : une double confrontation sans but contre le Borussia Dortmund (0-1, 0-1), une victoire miraculeuse face à Gérone (1-0), un revers à Arsenal (2-0) et le nul contre le PSV (1-1).

Luis Enrique n'en démord pas

Avec un bilan de 107 tirs tentés, 22 tirs cadrés pour seulement 2 buts, faut-il nécessairement jeter la faute sur Luis Enrique ? Les occasions, elles existent, et l'entraîneur espagnol n'a pas hésité à le faire savoir. «Je crois qu'on a l'équipe à avoir obtenu le plus d'occasions en Ligue des Champions et en Ligue 1. Je n'ai aucun doute sur notre équipe. Elle est sur la bonne voie, celle que je souhaite. Elle pratique le football que je veux. C'est juste le football» , a soutenu le technicien parisien au micro de Canal+. Un discours positif qui montre surtout le jusqu'au-boutisme de l'ancien sélectionneur de la Roja.

Pourtant, ce dernier donne l'impression de ne pas vouloir utiliser les armes à sa disposition. Comment Randal Kolo Muani, efficace en équipe de France, peut-il être aussi moyen en club au point de n'avoir que des miettes ? En l'absence de Gonçalo Ramos, blessé, le Bleu ne peut-il justement pas être le joueur capable de mettre fin à ce manque d'efficacité presque ridicule ? Alors qu'il n'a pas forcément fait le forcing pour recruter un attaquant de pointe, Luis Enrique a bien choisi son effectif, a décidé de suivre cette voie et s'entête à utiliser des créateurs (Lee, Asensio) plutôt que des finisseurs pour terminer le travail.

La faute à pas de chance pour les joueurs

Pour le buteur du soir, l'explication est assez claire : c'est la faute à pas de chance. «On a tout fait pour le gagner, on a créé beaucoup d'occasions mais la balle ne voulait pas rentrer. C'est pour ça qu'on n'a pas gagné, on n'a pas marqué les occasions qu'on a créées» , a indiqué le latéral droit marocain pour Canal+. «En C1, on domine pratiquement tous les matchs, on crée des occasions. On aurait pu marquer 3 ou 4 buts, au final il n'y en a eu qu'un car la balle ne voulait pas rentrer» , a ruminé l'ancien joueur du Real Madrid, bien heureux sur la mauvaise anticipation de Walter Benitez sur le but égalisateur.

Un problème qui commence à peser pour Marquinhos. «En C1 c'est très important, on a eu des occasions au début, on n'a pas marqué. Eux ils sont arrivés, ils ont réussi à concrétiser, et ça change l'histoire d'un match. On doit courir derrière le score, c'est plus difficile» , a ruminé le capitaine parisien, qui ne voit pas l'absence d'un buteur de renom comme un souci. «Si on prend les statistiques, on a plus de buts que l'année dernière alors qu'on avait un grand numéro 9. Les gens se focalisent dessus, mais on a une autre idée de jeu, les caractéristiques ont changé.» Le football, lui, n'a pas changé au point d'oublier qu'il faut avant tout envoyer le ballon au fond.

Comment expliquer la madresse des attaquants du Paris Saint-Germain en Ligue des Champions ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...