Avant l'Arabie Saoudite, il y a eu la Chine. Un projet fou du président Xi Jinping qui a rapidement pris du plomb dans l'aile puisque les principales recrues, parmi lesquelles on retrouve notamment Carlos Tévez, Jackson Martinez, Fredy Guarin, Alexandre Pato, John Obi Mikel, Paulinho, Ricardo Carvalho voire même Ezequiel Lavezzi, sont restées pour certaines quelques mois jusqu'à deux saisons avant de mettre les voiles. Une trajectoire que n'a pas suivi Oscar.
Huit saisons en Chine
Titulaire indiscutable de l'équipe du Brésil qui a remporté la Coupe des Confédérations 2013 et qui a atteint la quatrième place de la Coupe du monde 2014, le milieu offensif est toujours en activité à 33 ans. Un âge relativement bas quand on sait que son «prime» a eu lieu il y a déjà dix ans. Toujours en activité et toujours dans une belle forme puisque le meneur de jeu passé par Chelsea dispute en 2024 sa huitième saison sous les couleurs de Shanghai Port ! Huit saisons dans le championnat chinois, c'est du jamais vu pour un international étranger aussi chevronné (48 sélections entre 2011 et 2015).
Le plus étonnant avec Oscar, c'est qu'il s'est parfaitement adapté à la vie locale et ne triche pas. Si certains ont accepté de rejoindre l'empire du Milieu avec comme seul et unique objectif de remplir leur compte en banque, l'Auriverde ne manque quasiment pas de matchs en dehors de très rares blessures. Depuis son arrivée en janvier 2017, il présente un bilan de 75 buts et 134 passes décisives en 241 matchs pour le club dont il a été nommé capitaine au courant de l'année 2020. Son année 2024 ? 14 réalisations et 24 offrandes en 33 sorties. Un niveau toujours élevé pour le joueur recruté à hauteur de 60 millions d'euros.
Stop ou encore ?
«Chaque joueur de football, ou chaque personne qui travaille, veut gagner de l'argent pour aider sa famille. Je viens d'un milieu social très pauvre au Brésil. Nous n'avions rien» , avait expliqué le Sud-Américain quelques mois après son transfert en Chine dans The Guardian. «C'est le fruit de mon travail et quand je gagne cela, c'est parce que je l'ai conquis. La Chine a une puissance financière incroyable et fait parfois des offres que les joueurs ne peuvent pas refuser» , insistait-il, lui qui bénéficie toujours d'un salaire estimé à près de 25 millions d'euros par an.
Un magot qui aurait pu lui permettre de retrouver le plus haut niveau ces dernières années et alors que le FC Barcelone a pensé à lui en janvier 2022. Et pourtant, Oscar n'a pas bougé, bien installé dans le plus grand pole économique d'Asie. Jusqu'à quand ? Son contrat prend fin en décembre. Le moment pour lui de faire ses adieux et de rentrer au pays, où l'Internacional lui a déjà fait des appels du pied, après avoir amassé près de 200 millions d'euros, ou de remettre une pièce dans la machine ? Réponse prochainement.
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