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le 24/10/2024 à 21h40

Ligue 1 : match perdu, police, gendarmerie... Les propositions des ministres après les incidents au Parc

Ligue 1 : match perdu, police, gendarmerie... Les propositions des ministres après les incidents au Parc
La classe politique a pris la parole après les incidents du Parc.
Cinq jours après les chants homophobes en marge du match opposant le Paris Saint-Germain à Strasbourg (4-2), la classe politique s'est mêlée de cette affaire. Les ministres concernés ne sont pas forcément sur la même longueur d'onde au sujet des sanctions à prévoir.

«Ferme ta gueule, t'es pas un vrai supporter, sale pédé» ou encore «Les pédés n'ont pas leur place au Parc, si ça te dérange, tu peux partir» , le président de l'association «Bleus et Fiers» , Jean-Baptiste Montarnier, a affirmé avoir été insulté et menacé par des spectateurs présents au Parc des Princes lors du match opposant le Paris Saint-Germain à Strasbourg (4-2), dimanche.


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Des propos insultants qui auraient eu lieu après des chants visant les supporters de l'Olympique de Marseille à quelques jours du choc entre les deux formations. Une nouvelle affaire qui a poussé la classe politique à réagir. Problème, les principaux concernés ne sont pas tous sur la même longueur d'onde sur la manière de sanctionner les contrevenants.

Avérous milite pour le match perdu

Invité de BFM TV, le ministre des Sports, Gil Avérous, privilégie la manière forte. «Malheureusement, il faut parfois passer par des sanctions collectives. Le règlement sera appliqué. Dès qu'il y a un chant homophobe qui est entonné, il y a une suspension du match pendant quelques minutes, puis éventuellement une interruption du match. On renvoie les équipes aux vestiaires pendant un temps donné et le match reprend si le calme est revenu. L'échelle supérieure, c'est l'arrêt du match et le match perdu 3-0 pour l'équipe qui reçoit. La demande qui a été faite à la Ligue et à la FFF en général, c'est désormais d'appliquer strictement le règlement» , a prévenu l'homme politique.

Pour ce dernier, ces chants pourtant habituels dans les enceintes de football, n'ont plus leur place à l'avenir. «Ce n'est pas du folklore. C'est la Ligue qui le dit, et les instances du foot. Les propos homophobes ne sont pas acceptables dans un stade. Peut-être qu'il y a eu des traditions dans le passé mais la société a changé. On veut retrouver l'état d'esprit que l'on a eu pendant les Jeux Olympiques. Le sport fédère, rassemble, porte des valeurs d'humanité, de liberté, d'égalité et de fraternité. Les valeurs de la République. Ça doit passer par la fin de ces chants d'un autre temps. Aujourd'hui, on ne tolère plus ça» , a insisté le maire de Châteauroux, en poste depuis un peu plus d'un mois.

Retailleau veut s'appuyer sur la police et la gendarmerie

Une proposition qui ne semble pas convaincre le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau. «Arrêter des matchs est très compliqué, ce n'est pas la bonne solution. Mais il faut une interruption provisoire, éventuellement des exfiltrations même si c'est compliqué au sein d'une tribune. On doit interrompre» , a expliqué le successeur de Gérald Darmanin sur les ondes de RMC. «Je ne veux pas me prononcer, c'est au mouvement sportif. Je n'irai pas empiéter sur le mouvement sportif» , a poursuivi l'ex-président des Républicains, prêt à faire intervenir la police et la gendarmerie pour régler les choses.

«Je placerai des policiers ou des gendarmes, très régulièrement, en tenue civile dans les stades pour repérer individuellement untel ou untel qui conduit la danse, untel ou untel qui est en train de déraper, les fauteurs de troubles. Je veux des sanctions beaucoup plus personnalisées et individualisées. Vous ne les verrez pas. On aura un dispositif. Je ne vais pas vous dire où ils seront» , a affirmé l'homme de 63 ans. «Il y a des policiers et des gendarmes partout. Ce sera le cas lorsqu'il y aura des probabilités de désordre pour repérer les fauteurs de troubles.»

Quelles sanctions privilégier à l'avenir ? Que pensez-vous des propos des ministres ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» …

Par Youcef Touaitia, le 24/10/2024 à 21h40

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