PSG : Dembélé, un sang de neuf

Les entraîneurs sont parfois têtus. Luis Enrique l'est souvent. Presque tout le temps. Cinq jours après avoir été neutralisé par le PSV Eindhoven (1-1) en Ligue des Champions, l'entraîneur du Paris Saint-Germain s'est encore privé de véritable avant-centre au coup d'envoi du Classique face à l'Olympique de Marseille (3-0), dimanche.

Cette fois, la mayonnaise a parfaitement pris. En choisissant de placer Ousmane Dembélé dans un rôle de faux neuf qui lui est allé comme un gant, le coach du PSG a prouvé que sa tactique sans finisseur pouvait fonctionner.

Dembélé : faux 9, vrai 10

Lorsque la feuille de match est tombée sur les coups de 19h45, dimanche, personne n'a été surpris de voir que le nom de Randal Kolo Muani figurait parmi les remplaçants. En revanche, alors que Kang-in Lee était attendu pour jouer en faux 9, comme contre le PSV, ou même Arsenal (0-2) et Rennes (3-1) plus tôt dans la saison, c'est Dembélé qui a pris l'axe, ce qui avait déjà été le cas à quelques reprises en seconde partie de saison dernière. Choix osé et choix gagnant de Luis Enrique. De par ses déplacements et sa position d'électron libre, l'international français, qui posé énormément de problèmes aux Marseillais, a justifié le choix de son entraîneur.

Passeur décisif pour un Bradley Barcola pourtant pas dans un grand soir, l'ancien Barcelonais a joué avec une grande justesse et aurait pu marquer après la pause, avec un peu plus d'adresse face au but. Avec 4 passes clés et surtout 112 ballons touchés, l'habituel ailier s'est comporté comme un numéro 10 de métier et a paru à son aise au coeur du jeu. «C'est un joueur capable d'interpréter le jeu, de trouver les espaces, et c'était possible d'en trouver à l'intérieur sur cette rencontre. On a eu le contrôle du ballon, ça m'a beaucoup plu», l'a félicité l'entraîneur ibère après la rencontre.

Kolo Muani encore victime des choix de Luis Enrique

Le PSG n'a donc pas eu besoin de numéro 9 pour gagner, et Randal Kolo Muani en a encore payé les frais. En grande forme avec l'équipe de France, dont il est le meilleur buteur en 2024, l'ancien Nantais a ciré le banc de touche pendant une heure et demie. L'occasion paraissait pourtant idéale pour relancer la confiance d'un attaquant : un match déjà plié à la pause, un adversaire à 10 avec le moral dans les chaussettes, son équipe qui surdomine la partie tout en se créant quelques situations sans pouvoir les conclure…

Au lieu de cela, Enrique a décidé de faire tourner son effectif en faisant jouer un Désiré Doué qui n'a pas réussi grand-chose, puis Marco Asensio et le jeune Senny Mayulu. Et si Paris livre des copies si maîtrisées sans lui, où Dembélé rayonne autant, ses perspectives de temps de jeu ne devraient pas être revues à la hausse.

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