Le meilleur joueur de l'Olympique de Marseille en 2023-2024 ? Pierre-Emerick Aubameyang, pour certains, Leonardo Balerdi, pour d'autres. Si l'attaquant gabonais a mis les voiles après seulement une année, le défenseur central argentin, lui, est bien resté sur la Canebière malgré les sollicitations.
Mieux encore, l'ancien joueur du Borussia Dortmund a hérité du brassard de capitaine suite à l'arrivée de Roberto De Zerbi. Une juste récompense ou un fardeau ? L'un ou l'autre, l'un et l'autre.
Balerdi écrasé par la pression ?
En effet, le joueur formé à Boca Juniors a connu des déboires ces dernières semaines. Dans les matchs plus faciles et à la portée de son équipe, il s'en est plutôt bien sorti. En revanche, on ne peut pas en dire de même des rencontres à pression. L'exemple qui revient tout de suite, c'est sa prestation contre l'Olympique Lyonnais (2-3), le 22 septembre. Le Sud-Américain n'a passé que cinq minutes sur le terrain, expulsé pour deux avertissements. Si l'un des deux cartons jaunes a pu sembler sévère, jamais le Marseillais n'aurait dû se retrouver dans une telle situation. Heureusement pour lui, ses partenaires ont réussi l'exploit pour arracher la victoire à dix contre onze.
Si certains n'oublieront pas de préciser que le premier des deux clean-sheet de la formation phocéenne cette saison, contre Nice (2-0), le 14 septembre, a été réalisé sans lui en raison d'une absence sur blessure, d'autres pourront rajouter que son sa suspension face à Strasbourg (1-0), le 29 septembre, a été préjudiciable pour son équipe, défaite pour la première fois de l'exercice en Alsace. Moyen contre Angers (1-1), le 4 octobre, et pas du tout inquiété à Montpellier (0-5), le 20 octobre, Balerdi a encore confirmé ses difficultés dans un match couperet en marquant contre son camp face au Paris Saint-Germain (0-3), dimanche dernier. Un argument de plus pour ses détracteurs.
Balerdi a des soutiens
A Marseille, le statut du joueur de 25 ans n'est pas remis en question malgré un début de saison loin d'être idyllique. Le manager italien, qui assume son choix d'en avoir fait son capitaine, garde entière confiance en lui. D'après L'Equipe, le technicien passé par Brighton apprécie toujours autant le style de jeu de son taulier, qui joue «avec de la personnalité» en n'hésitant jamais à relancer de manière plus ou moins risquée pour créer des décalages. On estime également en interne que Balerdi n'a pas été aidé par les nombreux changements de binôme en charnière centrale ces dernières semaines, évoluant tour à tour avec Derek Cornelius, Lilian Brassier ou encore Geoffrey Kondogbia.
Passé par Marseille, Renato Civelli n'a aucun doute sur la capacité de son compatriote à remonter la pente au plus vite. «C'est un accident, comme dans la vie, une accumulation de choses au mauvais moment. Celui qui dit que l'OM a perdu à cause du CSC de Léo ne comprend rien au foot. C'est collectif» , a jugé le joueur passé par l'OM entre 2006 et 2009 pour La Provence. «Ceux qui ne sont pas contents ont le droit de l'être. Leo va leur montrer pourquoi il est titulaire et capitaine de l'OM, et sélectionné avec l'Argentine. Le temps lui donnera raison.» Le plus vite sera le mieux car l'OM, après un début de saison séduisant, semble déjà lâcher prise. Et ce sans Coupe d'Europe à jouer.
Leonardo Balerdi a-t-il les épaules pour porter le brassard de capitaine à l'Olympique de Marseille ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...