Lassé par le «soap opera», terme qu'il a lui-même utilisé, Ruben Amorim avait promis de s'expliquer après le match contre l'Estrela Amadora (5-1) vendredi en championnat. L'entraîneur du Sporting Portugal a respecté son engagement et s'est présenté devant les médias pour justifier son prochain départ à Manchester United.
Le Portugais a en effet accepté l'offre des Red Devils qui l'accueilleront à partir du 11 novembre suite à l'accord à 11 millions d'euros entre les deux clubs. Un timing plutôt étonnant, d'autant que le Sporting réalise un excellent début de saison.
Une banderole hostile pour Amorim
Les coéquipiers de l'attaquant Viktor Gyökeres, auteur d'un quadruplé vendredi, viennent de remporter leur 10e match en autant de journées de championnat. Et restent invaincus depuis la Supercoupe du Portugal perdue contre le FC Porto (3-4, a.p.) le 3 août. Certains supporters ont forcément du mal à digérer ce départ soudain. Si le technicien a reçu une ovation avant le coup d'envoi, une banderole beaucoup plus hostile était accrochée en bas d'un immeuble près du stade. «Amorim, ce n'est plus ta maison, merci», pouvait-on lire avant la rencontre. «Je comprends leur colère et leur déception», a réagi Amorim, qui aurait aimé éviter une séparation aussi brutale en pleine saison.
«J'ai eu une discussion avec Hugo Viana (le directeur sportif du Sporting, ndlr) et je lui ai dit que peu importe ce qui se passait, ce serait ma dernière saison au Sporting, a raconté le futur manager mancunien qui emmènera son staff avec lui. On a très bien commencé la saison mais Manchester United est arrivé et ils ont payé la clause libératoire. Je n'ai jamais discuté de cette négociation avec le président. Tout ce que j'ai demandé, c'est de rester jusqu'à la fin de la saison.» Un scénario écarté par le géant de Premier League.
MU a refusé sa demande
«Pendant trois jours, j'ai dit que je voulais rester jusqu'à la fin de la saison mais on m'a dit que c'était impossible, et que c'était maintenant ou jamais, sinon Manchester United choisirait une autre option, a révélé le jeune entraîneur de 39 ans. Donc j'avais trois jours pour prendre une décision qui pouvait totalement changer ma vie.» Certains diront qu'Amorim aurait pu attendre d'autres offres l'été prochain. Mais l'ancien coach de Braga a précisé qu'il voulait absolument signer à MU. «Il y a un moment où je dois franchir un cap dans ma carrière. C'était difficile mais je devais le faire», a assumé Amorim, encore sur le banc lisboète pour deux rencontres avant le début d'un défi XXL chez les Red Devils.
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