OM : De Zerbi propose son départ, les joueurs et la direction refusent

C'en est trop pour Roberto De Zerbi. Deux semaines après la gifle reçue dans le Classique (0-3), l'Italien a encore vu son Olympique de Marseille malmené à domicile.

Cette fois, rien à voir avec la supériorité du Paris Saint-Germain, ni avec une infériorité numérique. L'équipe phocéenne a été maîtrisée par l'AJ Auxerre (1-3), une équipe qui n'avait pris qu'un point sur 15 à l'extérieur en Ligue 1 cette saison.

De Zerbi «prêt à partir»

C'est dire à quel point l'OM va mal au Vélodrome où il n'a enregistré qu'une victoire (2 nuls, 2 défaites et 9 buts encaissés). Marseille étant la meilleure formation du championnat hors de ses bases, le contraste est incompréhensible, y compris pour De Zerbi.

Après la rencontre vendredi soir, l'entraîneur marseillais, qui avait aligné un onze très offensif, ignorait s'il s'agissait d'un «manque de courage ou de personnalité» de ses joueurs. Au lieu de les accabler, le technicien a pris la responsabilité de ce revers en allant jusqu'à proposer son départ si nécessaire. «Si le problème c'est moi, je suis prêt à partir, a-t-il lâché en conférence de presse. Je pars sans l'argent, le reste je m'en fous. Je n'ai pas envie de faire des excuses et de raconter des bêtises. Je ne vais pas m'échapper, on doit regarder la réalité en face. C'est ce que je dois faire.»

L'OM soutient son entraîneur

Sincère, De Zerbi a tenu le même discours dans son vestiaire, devant le président Pablo Longoria et le conseiller Medhi Benatia. Une réaction peut-être excessive dans la mesure où l'OM, provisoirement 2e de Ligue 1, n'est pas en crise. «On ne peut pas parler de cette 2e place, a balayé l'ancien manager de Brighton. Je dois pouvoir donner, transmettre quelque chose. Je vis pour les choses qui transcendent le football. Je le répète, si c'est moi le problème, je dois partir. L'argent, ce n'est rien pour moi. C'est la gratification du travail qui est importante.»

Affecté par le manque de personnalité de son équipe, et par l'absence de révolte vendredi, le technicien comprend les sifflets et ne supporte pas l'idée de décevoir le public pour lequel il a signé à l'OM. Ses arguments peuvent se comprendre. Sauf que personne ne valide son départ en interne. A commencer par la direction qui, selon les informations de RMC, garde une totale confiance en son coach malgré sa réaction de passionné. «Je pense que c'est sous le coup de l'émotion» , a interprété le milieu Ismaël Koné en zone mixte, où le capitaine Leonardo Balerdi a assuré que le problème venait des joueurs. Avec sa déclaration, De Zerbi s'est au moins assuré le soutien de tous avant la trêve internationale.

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