«Je suis venu ici pour jouer au Vélodrome car j'avais envie de vivre l'expérience. Si le problème c'est moi, je suis prêt à partir. Je pars sans l'argent, le reste je m'en fous. (…) Je vis pour les choses qui transcendent le football. Je le répète, si c'est moi le problème, je dois partir»
Après la défaite de l'OM au Vélodrome contre Auxerre (1-3) vendredi en championnat, Roberto De Zerbi s'est dit prêt à présenter sa démission au cours d'une conférence de presse détonante. Quelques minutes plus tôt, l'Italien avait passé un sacré savon à son groupe dans le vestiaire.
De Zerbi allume ses joueurs
Dans son édition du jour, L'Equipe raconte que l'entraîneur marseillais a passé plus d'une vingtaine de minutes à recadrer ses joueurs après cette défaite humiliante contre un promu. «Vous m'avez humilié, vous avez humilié notre club devant notre public, hurle-t-il, en substance. Vous avez manqué de couilles !»
Après le groupe, De Zerbi s'en est pris au défenseur central Leonardo Balerdi notamment. «Tu manques de couilles» , a-t-il lancé à son capitaine. L'Argentin défendra plus tard son coach en zone mixte : «Non, ce n'est pas lui, c'est nous les joueurs. On doit prendre nos responsabilités. Il a fait les efforts, il donne tout, il donne son coeur. Je pense qu'on doit mettre tout notre coeur pour jouer ici et pour tourner la page.»
R. De Zerbi - «je ne suis pas venu pour l'argent»
Durant ce coup de gueule, l'ancien coach de Brighton a également parlé d'argent. «Le football, c'est ma vie. Et Mehdi Benatia le sait, Pablo Longoria le sait, je ne suis pas venu pour l'argent» , assure-t-il à son équipe. Il le répétera en conférence de presse : «L'argent, ce n'est rien pour moi. C'est la gratification du travail qui est importante. Ce qui me change la vie, c'est de me sentir récompensé tous les jours, de donner aux gens ce qu'ils attendent.»
Comme le rapporte L'Equipe, De Zerbi avait déjà abordé ce thème avec ses joueurs lors d'une autre séquence étonnante. A Brest, lors de la 1ère journée de Ligue 1, il dévoile le contrat proposé l'été dernier par Manchester United lors de la causerie d'avant-match : «Voilà le contrat qu'ils m'ont proposé, un contrat de plusieurs saisons, avec le salaire que vous imaginez. Voilà où je n'ai pas été, parce que je place ma passion avant l'argent. Je suis venu à Marseille pour la passion.» Derrière, les Marseillais avaient démarré en trombe leur championnat avec une victoire 5-1. Son coup de gueule de vendredi aura-t-il le même effet ? Réponse le 23 novembre à Lens.
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