Mené 3-2 par Strasbourg en Ligue 1 à six minutes de la fin le 21 septembre dernier, Lille filait tout droit vers une cinquième défaite de suite et un début de crise.
Parvenu à sauver les meubles (3-3) ce jour-là, le LOSC a posé la première pierre d'une série de dix matchs sans défaite toutes compétitions confondues, incluant six rencontres consécutives de très haut niveau.
Une belle série d'invincibilité
Au moment d'aborder la dernière trêve internationale de 2024, les signaux sont donc positifs. Invaincus depuis le 17 septembre, lors de leur entrée en lice en Ligue des Champions face au Sporting CP (0-2), les Dogues ont notamment réussi l'exploit de faire tomber le Real Madrid (1-0) en octobre, ce qui leur a permis d'avoir un aperçu de ce qui les attendait par la suite. Car entre les coupures internationales d'octobre et novembre, les Lillois ont disputé six rencontres de très haut niveau sans en perdre une seule.
En L1, ils ont tenu en échec Monaco (0-0), Lyon (1-1) et Nice (2-2), en concédant l'égalisation dans le temps additionnel des deux derniers matchs en question, et ont battu Lens (2-0), grâce à des arrêts de jeu qui leur ont cette fois souri. En C1, ils ont entre-temps fait tomber l'Atletico Madrid (3-1) et tenu la dragée haute à la Juventus Turin (1-1). La série est remarquable, d'autant que l'entraîneur Bruno Genesio a dû composer avec de nombreux absents : les défenseurs Tiago Santos, Ismaily et Samuel Umtiti, ainsi que les milieux Nabil Bentaleb, Ethan Mbappé et Hakon Haraldsson, rejoints dernièrement par André Gomes.
Létang recadre ses troupes
De fait, ces blessures contraignent le coach du LOSC à limiter sa rotation. Or, si Jonathan David performe toujours autant (9 buts sur les 10 derniers matchs, soit 60% des réalisations lilloises sur la période), d'autres accusent le coup. Angel Gomes pioche un peu ces dernières semaines, et Edon Zhegrova, lui, joue en dilettante. Le président Olivier Létang a semblé cibler ces deux joueurs en particulier en zone mixte, après la fin du match contre Nice, qui a vu Lille échapper deux points qui auraient été synonymes de podium.
«J'ai trouvé chez certains de la suffisance, on l'a payée. Dès qu'il y en a un qui sort de ce cadre-là, on le paie tout de suite. C'est le cadre qui est chez nous depuis quatre ans et qu'on continue de développer au quotidien. Cet aspect-là est fondamental et en tant que président, je ne laisserai jamais une personne remettre en cause le travail de tous les autres, parce qu'il y en a beaucoup qui s'investissent, qui travaillent. On ne peut laisser personne impacter le travail d'un effectif et d'un club», a fustigé le dirigeant. «On a vécu des moments extraordinaires mais on n'a rien gagné. Pour ça, on a besoin d'une mentalité irréprochable. (…) Il faut qu'on soit encore plus exigeant pour aller là où l'on veut aller», a-t-il prévenu. Après la trêve, Lille recevra Rennes, pour ce qui devrait être le premier match de l'entraîneur Jorge Sampaoli chez les Rouge et Noir, avant d'affronter Bologne en LdC.
Jusqu'où peut aller Lille cette saison ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...