Depuis le rachat du Paris Saint-Germain par QSI en 2011, Nasser Al-Khelaïfi s'est installé dans le paysage du football français et européen. Propulsé au poste de président du club de la capitale, le dirigeant qatari est depuis devenu membre du conseil d'administration de la Ligue de football professionnel (LFP) et président de l'ECA, l'association européenne des clubs.
Al-Khelaïfi accusé de conflits d'intérêts
Cette succes story ne plaît pas à tout le monde, notamment en France. Dans son édition du jour, L'Equipe révèle que plusieurs dirigeants du football français estiment que le patron du PSG dispose d'un poids beaucoup trop important, malgré des accusations de conflits d'intérêts entre son statut de président du PSG, celui de patron du conseil d'administration de beIN Media Group et son rôle au sein de la LFP.
Dans un communiqué en juillet, le président de l'OL, John Textor, avait ciblé «NAK» sans le nommer en dénonçant «les conflits d'intérêts évidents en France, les relations entre les clubs, la Ligue, les diffuseurs de télévision et la représentation des instances dirigeantes européennes, trop influencées par un petit groupe de personnes» . Les conflits d'intérêts du Qatari ont aussi été pointés plus récemment par les sénateurs dans leur rapport sur la financiarisation du football.
Labrune souligne l'apport du PSG
Invité par le quotidien sportif à s'exprimer sur le sujet, Vincent Labrune a pris la défense d'Al-Khelaïfi. «Déjà, je rappelle que je n'étais pas son candidat en 2020 quand je me suis présenté car il soutenait Michel Denisot. Et que le contrat de commercialisation exclusive des droits de la L1 à l'international s'est arrêté après mon élection» , a commencé le président de la LFP, accusé par certains d'être aux ordres du Qatari. «Ensuite, sur la question des conflits d'intérêts et de son poids à la LFP, la situation est strictement la même depuis le rachat du PSG par QSI. Ni plus ni moins. Elle est proportionnelle au poids de son club et de son actionnaire dans l'économie du foot français» , poursuit-il.
Le patron de la LFP a ensuite défendu le bilan d'Al-Khelaïfi et de QSI avec le PSG : «Les investissements du Qatar et les résultats du PSG ont porté à bout de bras le football français ces dernières années, il ne faudrait pas l'oublier. Sans eux, jamais nous n'aurions eu la chance de voir chez nous des stars planétaires telles que Zlatan, Beckham, Neymar ou Messi... Jamais Mbappé ne serait resté cinq années de plus en L1. Et sans les performances européennes du PSG des dernières saisons, nous aurions perdu depuis longtemps notre cinquième place UEFA qui nous permet aujourd'hui d'avoir quatre clubs qualifiés en Ligue des Champions.» Cinquième au classement des coefficients UEFA des clubs sur la période 2020-2025, le PSG devance nettement Lille (34e), Marseille (38e), Rennes (45e), Monaco (51e) ou encore Lyon (70e).
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