Capable du meilleur comme du pire. Le meilleur, c'est ce doublé improbable en Coupe d'Asie. Après une édition 2015 complètement manquée avec trois défaites au premier tour, le Qatar a réussi la performance inouïe de remporter les deux derniers tournois du continent avec 13 victoires sur les 14 rencontres disputées, passant par la séance des tirs au but pour écarter l'Ouzbékistan (1-1, 3-2) en quarts de finale en 2024. Le pire ? C'est ce qui a été montré avant et après cette ultime compétition.
Une énorme rouste subie face au rival émirati
Un an avant d'accrocher une deuxième étoile à son maillot, Al Annabi a perdu ses moyens dans sa Coupe du monde, celle pour laquelle les dirigeants locaux ont mis des moyens énormes afin de jouer des coudes avec les principales nations. Trois matchs et trois défaites face à l'Équateur (0-2), au Sénégal (1-3) et aux Pays-Bas (0-2) qui ont renvoyé l'Émirat à une dure réalité : en dehors de son continent, il ne représente pas grand-chose. Un constat qu'il pouvait faire un an plus tôt déjà, lorsqu'avec son équipe type, il a été sorti sans gloire en demi-finales de la Coupe Arabe par l'équipe B de l'Algérie (1-2 ap).
Le plus inquiétant aujourd'hui pour le Qatar, c'est qu'il ne fait même plus peur en Asie. Après un deuxième tour qualificatif bien maîtrisé face à de très modestes adversaires que sont le Koweït, l'Afghanistan et l'Inde, le pays de Nasser Al Khelaïfi est en très mauvaise posture dans ce troisième tour des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Sauvés par un but de Lucas Mendes à la 102e minute face à l'Ouzbékistan (3-2), jeudi dernier, les Qataris ont pris une raclée monumentale aux Émirats arabes unis (5-0), mardi, avec notamment un quadruplé de Fabio Lima, qui a inscrit un quart de ses buts en sélection sur cette partie (16 sur 34).
Un long périple pour rejoindre les Amériques
Une très lourde défaite, la plus large depuis celle concédée face à la Suède (0-5), le 23 janvier 2012, qui met la bande à Tintin Marquez dans l'embarras. Et pour cause, le Qatar pointe à une décevante 4e place (sur 6) du groupe A des éliminatoires avec 3 défaites en 6 matchs. Avec 6 points de retard sur l'Ouzbékistan, qui occupe la 2e place directement qualificative pour la compétition, à 4 rencontres du terme, il faudrait un véritable miracle pour remonter la pente alors que le dernier rendez-vous aura lieu à Tachkent, le 10 juin 2025, cinq jours après la réception de l'Iran, qui pourrait déjà avoir validé sa participation.
Heureusement pour le Qatar, il restera encore une cartouche pour rejoindre les Amériques dans un peu plus de 18 mois. Il faudra pour cela terminer à la 3e ou à la 4e place de sa poule afin de jouer un quatrième tour et possiblement croiser... l'Arabie Saoudite, également en mauvaise posture dans sa poule. Durant celui-ci, on retrouvera deux groupes de trois équipes. Les deux premiers valideront leur qualification, tandis que les deux deuxièmes s'affronteront dans un match sec qui permettra au vainqueur de disputer un barrage intercontinental. Un sacré bourbier qui doit déjà donner le tournis à un champion au double visage.
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