Manchester City : c'est quoi le souci ?

«Les coupures ? Oui, avec mon doigt ici, avec mon ongle je me suis coupé. Oui, j'ai envie de me faire du mal» : Pep Guardiola est apparu en conférence de presse avec du sang sur le nez et des traces de griffures sur le crâne, et cela permet aisément de situer son niveau niveau de frustration après la nouvelle contre-performance réalisée par Manchester City face au Feyenoord (3-3) mardi en Ligue des Champions.

Après cinq revers de rang toutes compétitions confondues, les champions d'Angleterre en titre ont bien cru retrouver le chemin de la victoire, eux qui menaient 3-0 jusqu'à la 75e minute… avant de craquer.

City a reculé, avant de sombrer

Erling Haaland, en difficulté ces dernières semaines, a bien lancé les siens sur penalty avant la pause (44e), puis Ilkay Gündogan a fait le break (50e) avant que le cyborg norvégien ne corse l'addition (53e). Rideau ? Tout l'inverse. Malgré le soutien de l'Etihad Stadium, forteresse imprenable la saison passée, les Skyblues ont reculé. Sans que l'on comprenne pourquoi. Et la réduction de l'écart signée Anis Hadj Moussa (75e) - servi sur un plateau par… le défenseur mancunien Josko Gvardiol - a tout relancé, alors qu'elle aurait dû rester anecdotique.

«C'est difficile, on menait 3-0, on jouait bien et on contrôlait la situation, mais tout a basculé. Il fallait rester fort mentalement. A 3-1, ils poussent, mais je pense que nous aurions dû maintenir la pression sur eux, mais nous avons continué à jouer en défense, ce qui a peut-être accentué la pression sur nous. Ensuite, quand vous concédez l'autre but, la pression est encore plus forte, et nous devions alors rester encore plus forts mentalement», a réagi Nathan Aké, qui a vu Santiago Giménez (82e) et David Hancko (89e) égaliser par la suite, dans des propos rapportés par Sky Sports.

Guardiola ne comprend pas

Le polyvalent défenseur néerlandais a parlé d'un «problème de mentalité», et il est difficile de lui donner tort sur ce point. Au niveau des statistiques, City a fait son match, en dominant son adversaire dans la plupart des domaines. Sauf au niveau des occasions franches, mais avec tout de même trois buts inscrits. Alors, comment expliquer cette nouvelle débâcle ? Pep Guardiola n'a pas vraiment su quoi répondre. «Nous avons perdu beaucoup de matchs ces derniers temps, nous sommes fragiles et, bien sûr, nous avons besoin d'une victoire», a-t-il d'abord annoncé au micro de TNT Sports.

«Il ne s'agit pas de ne pas courir ou de ne pas s'engager, mais en football, il faut savoir mettre les bons ingrédients aux bons moments pour y arriver, a poursuivi l'ancien coach du Barça et du Bayern. C'est difficile à avaler en ce moment. Le match de mes joueurs était bon, et puis quelque chose est arrivé. Nous avons des problèmes, tout le monde connaît la situation.» Elle n'est pas reluisante. Et il y a mieux que Liverpool, prochain adversaire des Skyblues dimanche (17h), pour se remettre la tête à l'endroit.

Comment expliquez-vous la (très) mauvaise passe que traverse actuellement Manchester City ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire»…