Le 1er octobre dernier, l'Atletico Madrid reçoit l'Olympique de Marseille en Ligue des Champions. Si, sur le terrain, tout se passe bien et les Colchoneros l'emportent 2-1, en tribunes, le spectacle est tout autre. Avant le coup d'envoi de la partie, la police madrilène charge violemment les supporters marseillais. Son but est de faire retirer une banderole olympienne comportant une tête de mort. Plusieurs dizaines de fans phocéens sont blessés. D'autres incidents vont également émailler la rencontre. A l'issue du match, deux joueurs se plaignent d'avoir été victimes de cris racistes : Steve Mandanda et Mamadou Niang. «J'ai été victime de cris racistes, déclarait le portier marseillais au moment des faits. C'est vraiment dommage car l'Atletico a un superbe stade et une équipe de haut niveau mais ce genre de choses pourrit complètement l'ambiance.»
«Les supporters de l'Atletico n'ont rien fait»
De son côté, l'international sénégalais se montrait également catégorique : «J'ai entendu des cris de singe pendant tout le match.» Suite à tous ces incidents, l'UEFA a décidé de suspendre pour trois matchs dont deux fermes de Ligue des Champions le stade Vicente Calderon. Mais hier mercredi, l'affaire a connu un nouveau rebondissement. Interrogé sur les ondes de Radio Marca, Vitorino Hilton a donné sa version des faits. Pour le défenseur brésilien de l'Olympique de Marseille, aucun cri raciste ne serait descendu des tribunes : «Moi, je n'ai entendu aucun cri raciste dans les tribunes, a affirmé l'ancien Lensois. Les supporters de l'Atletico n'ont rien fait.» Des paroles très surprenantes au regard des déclarations de ses coéquipiers juste après le match.
Pourquoi le Brésilien a-t-il déclaré cela ? N'y a-t-il vraiment eu aucun cri raciste au stade Vicente Calderon ou alors le défenseur marseillais ne les a-t-il tout simplement pas entendus ? Mais dans ce cas, pourquoi affirmer que les supporters madrilènes n'ont rien fait ? Difficile d'y voir clair. En revanche, Hilton ne s'est pas montré très tendre à l'égard de la charge de la police madrilène à l'encontre des supporters phocéens : «La seule chose que je n'ai pas comprise, c'est pourquoi la police espagnole a chargé nos supporteurs. Elle n'avait pas le droit.» Une chose est sûre, cette affaire n'a sans doute pas fini de faire parler d'elle. Et Niang et Mandanda ne devraient pas tarder à répondre à leur partenaire.