On ne retient jamais un joueur contre son gré. C'est le discours de nombreux dirigeants du football. Il en va de même pour les entraîneurs. Alors, lorsque le banc prestigieux de Manchester United se libère, on ne réfléchit pas deux secondes pour relever le challenge.
C'est ce qu'a choisi de faire Ruben Amorim. Pour le meilleur, c'est ce qu'espèrent les supporters les Red Devils. Pour le pire, c'est ce que vivent leurs homologues du Sporting CP.
Un écroulement éclair
Un tout petit peu plus d'un mois après son départ pour Old Trafford, le manager portugais manque cruellement aux fans des Leões, qui l'ont salué comme il se doit au moment de faire ses adieux. A ce point, ils ne le pensaient probablement pas. Après un baptême du feu réussi contre la modeste formation d'Amarante (6-0), le 22 novembre en Coupe du Portugal, son successeur, João Pereira n'a pas eu de suite dans ses idées. Les quatre matchs qui ont suivi ? Quatre défaites. Pour situer cet écroulement, le Sporting affichait un bilan de 16 victoires, un nul et une défaite – en Supercoupe du Portugal – avant le changement de coach. Un monde d'écart.
Le plus inquiétant dans cette série, c'est que ces défaites sont assez gênantes pour la formation lisboète. Perdre contre Arsenal n'a rien d'infâmant. Mais perdre à domicile par quatre buts d'écart (1-5), la pilule a forcément du mal à passer. Un premier coup dur suivi d'un autre contre le Club Bruges (2-1), mardi, un club à la portée des partenaires de Kasper Hjulmand. Entre ces deux contre-performances en Ligue des Champions, les joueurs de la capitale ont enchaîné deux défaites face à Santa Clara (0-1), ne trouvant pas le chemin des filets pour la première fois de la saison, et contre Moreirense (2-1).
Gyökeres en difficulté
Si l'avance prise sous les ordres de Ruben Amorim permet toujours au Sporting de rester en lice pour une qualification au prochain tour de la C1 avec une 12e place provisoire avant de croiser le fer avec le RB Leipzig (6 défaites en 6 matchs) et Bologne (4 défaites en 5 matchs), elle a fondu comme neige au soleil en Liga Portugal. D'un parcours parfait avec 11 victoires en 11 matchs, le SCP, toujours leader, n'a désormais plus que deux points de plus que Benfica et le FC Porto, avec un derby lisboète très attendu qui aura lieu le 29 décembre. Un match qui pourrait déjà constituer un tournant dans un championnat où chaque point compte.
La situation de Viktor Gyökeres, elle, interroge également. Irrésistible depuis le début de la saison avec 23 buts sur ses 18 premiers matchs, le buteur suédois marque le pas. Il a enchaîné pour la première fois deux rencontres de suite sans trouver l'ouverture en championnat avant de se reprendre avec un penalty face à Moreirense. En C1, il est resté muet contre Arsenal et Bruges, ne parvenant pas à tirer son épingle du jeu. Des performances poussives qui expliquent en partie la perte de moyens du Sporting, qui va devoir faire le deuil de Ruben Amorim. Le plus vite sera le mieux, car rien ni personne ne leur fera le moindre cadeau.
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