Avant l'Atletico Madrid et le Séville FC, la troisième équipe espagnole à jouer des coudes avec le Real Madrid et le FC Barcelone sur le début du 21e siècle, c'était le Valence FC.
Double finaliste malheureux de la Ligue des Champions en 2000 et 2001, vainqueur du doublé Liga-Coupe de l'UEFA en 2004, le club ché a fait parti des meilleurs en Europe il y a 20 ans. Une époque qui semble si lointaine.
Bon dernier de Liga
Aujourd'hui, le pensionnaire de Mestalla joue le maintien. Après 16 matchs joués en 2024-2025, Valence occupe la place de lanterne rouge même s'il reste un match en retard à jouer contre le Real Madrid. A deux rencontres de la mi-saison, les Murciélagos n'ont pris que 11 petits points et se retrouvent à 5 unités d'Alavés, 17e et premier non-relégable. Une situation assez catastrophique pour une équipe qui n'est pas censée participer à cette bataille.
Ces dernières saisons, Valence a souvent alterné le chaud et le froid. Les Naranjas ont terminé à trois reprises au-delà de la 11e place sur la dernière décennie, ce qui ne leur était jamais arrivé depuis leur retour en Liga en 1987. S'ils ont connu une parenthèse enchantée sous les ordres de Marcelino avec deux TOP 4 entre 2017 et 2019, ils ont échappé de peu à la relégation en 2022-2023 en finissant à une piètre 16e position. Un signal qui ne semble pas avoir été reçu.
Une gestion catastrophique
Comment analyser une telle déliquescence ? Le volet sportif s'explique en grande partie par la gouvernance catastrophique depuis l'arrivée de Peter Lim en 2014. Financièrement, le club est au fond du trou. Il a bouclé la dernière campagne avec une perte de 31 millions d'euros. Avec un patrimoine net tombé en dessous de son capitale social, l'écurie de l'est espagnol pourrait légalement être menacé de dissolution si rien ne change.
L'homme d'affaires singapourien n'est d'ailleurs pas du genre à investir. En une décennie, le dernier du championnat espagnol a payé environ 525 millions d'euros en indemnité de transferts avec un pic à 143,9 millions d'euros en 2015-2016. Sur les cinq derniers exercices, les achats cumulés grimpent à... 42 millions d'euros. Le prix d'un joueur confirmé pour une formation européenne. Dans ces conditions, difficile de renouveler un effectif devenu trop moyen.
Un groupe qui n'est pas prêt pour ce combat
La suite peut-elle être heureuse ? Difficile de l'imaginer. Le joueur le plus bankable sur le marché des transferts, Giorgi Mamardashvili, est déjà assuré de partir puisque le gardien géorgien a signé pour 35 millions d'euros en faveur de Liverpool. Son avenir à lui, loin des galères de Valence, ne pourra être que plus radieux. Rare satisfaction de ces derniers mois, Enzo Barrenechea pourrait lui être rappelé de son prêt par Aston Villa dès le mois de janvier.
En dehors d'un supplément d'âme qui pourrait venir des plus jeunes, qui n'ont même pas de leaders sur qui compter – seuls 4 joueurs, dont deux gardiens remplaçants, ont dépassé la trentaine sur les 33 joueurs qui figurent dans le groupe professionnel – l'avenir à court terme apparaît bien sombre. Un énorme gâchis pour un club qui a tant donné à l'Espagne avec des générations dorées et qui n'a connu qu'une seule relégation dans son histoire.
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