ASSE : l'audacieux projet Horneland

Malgré la température pas loin de flirter avec les négatives dimanche au Parc des Princes, l'AS Saint-Etienne n'a pas eu froid aux yeux. Avec courage et ambition, les Verts ont parfois bousculé le Paris Saint-Germain et se sont inclinés de peu (1-2), en clôture de la 17e journée de Ligue 1.

Une semaine après avoir logiquement dominé Reims (3-1), l'ASSE a tenté de jouer le même mauvais tour au PSG. Si les Foréziens sont repartis bredouille au niveau comptable, ils ont cependant emmagasiné beaucoup d'enseignements positifs de cette rencontre.

Un projet de jeu osé

Tandis que beaucoup voyaient la 16e défense du championnat (avant le coup d'envoi) se noyer face à l'armada offensive parisienne, il n'en a finalement rien été. Le tout début du match a tourné à l'avantage des Stéphanois, qui ont eu la première occasion au bout de quelques secondes par l'intermédiaire de leur ailier Zuriko Davitashvili, dont la frappe a été détournée en corner par Gianluigi Donnarumma. Ce bon départ, malgré le doublé rapide d'Ousmane Dembélé, n'était pas qu'un feu de paille.

Généreuse, l'ASSE a proposé un pressing très haut dans le camp francilien, parfois à quatre joueurs dans la surface adverse, et bien coordonné. Déjà prometteur pour le deuxième match d'Horneland sur le banc stéphanois. Mais les Verts ne s'en sont pas contentés. Malgré des limites techniques évidentes, ils n'ont pas hésité à privilégier les sorties de balle courtes, quitte à prendre des risques, et ont par séquences joué de manière osée dans le camp du PSG, multipliant les combinaisons et le jeu en une touche près de la surface.

Luis Enrique impressionné

Luis Enrique, l'homologue parisien d'Horneland, ne s'attendait sûrement pas à ce que le barragiste débarque au Parc avec de telles intentions. Car dans le jeu, cette saison en L1, Paris n'a probablement jamais été davantage dérangé chez lui que face à cette équipe de Saint-Etienne. Les statistiques diront l'inverse, car le PSG a accumulé 4,02 expected goals contre seulement 0,18 pour la formation visiteuse, mais l'Espagnol a été bluffé par la prestation stéphanoise. «Avant de parler de quoi que ce soit avec vous, je veux d'abord féliciter l'AS Saint-Etienne, notre adversaire du soir car j'ai beaucoup aimé leur manière d'entrer dans ce match, sans la moindre peur, en gardant le ballon, en tentant d'effectuer un pressing très haut. Ils ont été très courageux, ils ont fait un très grand match», a-t-il souligné pour débuter sa conférence de presse.

Ambitieux à la tête des Verts, le tacticien norvégien, qui souhaite «développer cette équipe avec ces jeunes pour se rapprocher un jour de celle du PSG», a réussi à révolutionner l'ASSE en deux semaines, sans forcément changer grand-chose, dans le choix des hommes, à la formation assez morose sous Olivier Dall'Oglio. Si ces prémices de renouveau persistent, Saint-Etienne devrait relever la tête dans la course au maintien.

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