Roberto De Zerbi n'est pas du genre à se préoccuper des statuts. Depuis son arrivée à l'Olympique de Marseille, l'entraîneur a su prendre des décisions fortes sans s'arrêter sur la hierarchie attendue à certains postes.
On peut notamment penser à l'exemple Geoffrey Kondogbia, invité à partir l'été dernier et finalement titulaire indiscutable dans une défense à trois, ou même au cas Lilian Brassier, attendu comme un membre important du onze de départ et désormais 3e choix au poste de défenseur axial gauche.
Le cas Sternal, les propos forts de De Zerbi
Avec cette gestion de son effectif, le Transalpin a notamment très peu utilisé l'attaquant Enzo Sternal, apparu à deux reprises en Ligue 1 malgré sa prolongation jusqu'en juin 2027 en août dernier. Mécontent de sa situation, le jeune talent de 17 ans, longtemps présenté comme une grande promesse du centre de formation de l'OM, se trouve sur le départ pour Anderlecht cet hiver. Interrogé sur ce cas individuel ce lundi en conférence de presse, De Zerbi a tenu un discours clair.
«Je ne l'ai pas beaucoup utilisé car il y a Greenwood, Maupay, Wahi. Il y a des joueurs qui sont, actuellement, meilleurs que lui. Et donc moi, je dois me baser sur ce que je vois sur le terrain. Surtout, je tente de me concentrer uniquement sur ce que je vois, je ne me préoccupe pas de qui se trouve en face de moi. Si le terrain me donne des réponses, je dois les prendre en compte. Il avait joué en début de saison car il l'avait mérité. En ce moment, Robinio Vaz est avec nous car il a des qualités différentes. Alexi Koum a joué contre Saint-Etienne alors que le résultat n'était pas encore acquis, donc ce n'était pas un cadeau. Je ne dois pas faire des cadeaux aux joueurs, je ne fais pas les choses pour les contenter. S'il n'a pas joué, c'est qu'il ne le méritait pas», a tranché l'Italien.
Son exemple en utilisant Rabiot
Relancé sur ce dossier, l'ancien manager de Brighton a profité de cette occasion pour envoyer un message sur sa manière de gérer un groupe. «Il est jeune, il doit avoir la patience pour pouvoir grandir, mûrir et progresser. Il doit aussi attendre son tour, c'est ce qu'il se passe pour tout le monde. Je suis l'un des entraîneurs en Europe qui a fait jouer le plus de jeunes, je ne me concentre pas sur les noms, mais je me base sur les faits objectifs et les résultats», a-t-il assuré.
«L'objectif ce n'est pas de voir les jeunes qui débutent, mais quand ils le mériteront, ils joueront. Si Rabiot doit être sur le banc car un jeune doit jouer, Rabiot sera sur le banc. Mais si Rabiot est meilleur, il joue. C'est clair pour vous, pour les joueurs, pour les agents et les parents, pour tout le monde», a terminé De Zerbi. Une méritocratie qui se ressent dans les choix du coach olympien.
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