Vendredi soir, les joueurs de l'AS Monaco ont quitté la pelouse de la Mosson la tête basse. Encore une fois, serait-on tenté de dire, puisque les Monégasques n'ont pas beaucoup connu la joie de la victoire depuis quelques semaines.
2 victoires depuis presque deux mois
Avec sa défaite chez la lanterne rouge Montpellier (1-2), l'ASM a enchaîné un quatrième match sans succès toutes compétitions confondues. Mais le bilan est encore plus inquiétant qu'il n'y parait, puisque si l'on retire la victoire en Coupe de France contre les amateurs de Saint-Jean Beaulieu (4-1), le club de la Principauté n'a plus remporté le moindre match face à des professionnels depuis le 7 décembre et la réception de Toulouse (2-0).
En remontant même un peu plus le temps, cette victoire contre le TFC avait suivi deux défaites contre Marseille (1-2) et Benfica (2-3). C'est depuis ce revers contre le club portugais en Ligue des Champions, le 27 novembre, que Monaco se retrouve entraîné dans une mauvaise spirale. Avec seulement deux victoires en onze matchs, le club princier est bien loin de la forme affichée en début de saison qui en faisait presque un concurrent pour le PSG dans la course au titre. Aujourd'hui, l'écart avec le leader de la L1 est de 12 points avant le match des Parisiens face à Lens ce samedi (17h). Un gouffre.
Monaco a sombré après l'égalisation montpelliéraine
Le plus inquiétant, c'est l'absence de réaction des Monégasques hier. Sans faire une grosse première période, l'ASM avait dominé Montpellier et son avantage de 1-0 à la pause, grâce à une tête de Thilo Kehrer sur corner (32e), était totalement logique. Mais il a suffi d'une passe en retrait pas assez appuyée de Kassoum Ouattara vers Radoslaw Majecki pour que Mousa Al Tamari égalise (55e) et que Monaco perde totalement son football. Derrière, tout s'est arrêté pour l'équipe d'Adi Hütter et Al Tamari a récompensé la belle seconde période du MHSC (82e).
L'entraîneur monégasque est apparu sonné après la rencontre. «C'est plus qu'une grande déception. C'est un gros coup derrière la tête pour le club, pour tout le monde au club, a confié l'Autrichien. Je respecte tous les adversaires, félicitations à Montpellier pour sa victoire. J'essaye d'être respectueux mais pour nous… C'est une très, très grande déception.» La direction asémiste aura du mal à placer son coach en première ligne après lui avoir renouvelé sa confiance avec une prolongation de son contrat jusqu'en 2027, le 4 janvier dernier, au coeur de la crise.
«C'est vrai qu'on est dans une situation difficile en ce moment, vous avez raison, mais je n'ai jamais utilisé ce mot. Les crises, dans la vie, ne sont pas faites pour le sport, déclarait Hütter jeudi, à la veille de l'échec héraultais. On n'est pas heureux, oui. On doit faire mieux, oui, mais on est capables d'y parvenir.» Cela n'a pas été le cas à Montpellier. Une victoire contre Aston Villa, mardi en Ligue des Champions, serait la bienvenue pour convaincre tout le monde que Monaco ne va pas tout gâcher.
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