Censée provoquer un électrochoc et remobiliser une équipe moribonde, l'arrivée de Jorge Sampaoli à la tête du Stade Rennais a provoqué l'effet inverse. Les Rouge et Noir ont perdu sept des dix rencontres placées sous sa direction et se retrouvent 15es au classement, après leur défaite à Monaco (2-3) samedi en Ligue 1.
D'abord inexistants offensivement lors de la prise de fonctions du technicien argentin, les Bretons ont au moins eu le mérite de travailler cet aspect afin de se créer plus de situations dans la surface adverse. Au détriment du secteur défensif : plombé par une quantité incroyable d'erreurs, notamment sur le Rocher, Rennes semble à court de solution.
Fofana désapprouve Sampaoli
Malgré un mercato XXL pour se remettre sur le droit chemin, qui a abouti aux arrivées du gardien Brice Samba et du milieu Seko Fofana pour 35 millions d'euros, en attendant l'officialisation du transfert de l'attaquant du Celtic Kyogo Furuhashi pour 12 millions d'euros, le club breton ne s'en sort pas. Et l'international ivoirien, débarqué avec un statut de cadre, n'a pas hésité à remettre ouvertement en question les décisions de Sampaoli.
«C'est sûr que si j'avais été coach, il y a certains choix qui auraient peut-être été différents. Mais le coach a des idées et fait aussi avec les joueurs qu'il a. On a essayé des choses cette semaine, certaines ont marché, d'autres moins. Quand on entame le match, on a confiance, on fait en sorte que les choses se passent bien. On suit les consignes du coach. Tout n'est pas parfait non plus, mais il faut s'appuyer sur nos qualités parce qu'à trop vouloir s'adapter à certaines situations, malheureusement on le paie cash», a alerté l'ancien Lensois en zone mixte.
Sampaoli ne baisse pas les bras
À date, Sampaoli, malgré un bilan catastrophique (0,8 point par match en L1), ne semble pas encore sur la sellette. Mais le technicien sait qu'il lui faudra impérativement des résultats pour conserver son poste, et l'ancien coach de l'Olympique de Marseille pense être en mesure de redresser la barre. «On se sent toujours menacé, mais je sens également que j'ai la capacité de faire quelque chose pour ce club, pour le faire sortir d'une situation difficile», a-t-il estimé en conférence de presse.
Pour l'instant, ni l'arrivée d'un entraîneur connu pour transcender ses joueurs, ni le mercato à coups de dizaines de millions d'euros n'ont réussi à faire bouger les choses. Le modèle de gestion qu'était le SRFC s'écroule et menace, semaine après semaine, d'être sanctionné d'une relégation surprise en Ligue 2. Il reste 15 matchs aux Bretons pour tenter d'éviter la catastrophe.
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