Un an et demi après son arrivée dans le capital de Manchester United, Jim Ratcliffe n'a pas de quoi se réjouir : malgré près de 250 millions d'euros dépensés lors du dernier mercato estival et un changement d'entraîneur en novembre, le club mancunien occupe une piteuse 14e place en Premier League.
Deux jours après le nul concédé face à Arsenal (1-1) en championnat, le co-propriétaire des Red Devils a donné une interview à la BBC et dressé un constat lucide sur le niveau de l'effectif. «Certains joueurs ne sont pas assez bons et d'autres sont probablement surpayés, mais il faudra du temps pour que nous formions l'équipe dont nous sommes pleinement responsables et pour laquelle nous devons rendre des comptes» , a lancé le patron du groupe Ineos, également propriétaire de l'OGC Nice.
Un héritage qui pèse sur les finances
L'homme d'affaires britannique regrette certains achats effectués avant son arrivée et énumère les joueurs pour lesquels le club paie toujours des frais de transfert. «Si vous regardez les joueurs que nous n'avons pas achetés et pour lesquels nous continuer de payer, il y a Antony, Casemiro, Onana, Højlund, Sancho. Ce sont des choses du passé, qu'on le veuille ou non. Nous avons hérité de ces choses et nous devons faire le tri» , assure le dirigeant de 72 ans.
A propos de Sancho, Ratcliffe rappelle que MU paye la moitié du salaire de l'ailier anglais, prêté à Chelsea cette saison, et regrette d'avoir dû régler une nouvelle échéance sur son transfert l'été dernier. Ainsi, le club mancunien a déboursé 20 millions d'euros pour un joueur acheté en 2021 (pour 85 M€) et qui n'évolue pas dans son effectif cette saison. «Il nous faut du temps pour mettre le passé derrière nous et nous tourner vers l'avenir» , prévient-il.
Amorim pas (encore) menacé
Cet avenir, Ratcliffe l'imagine avec Ruben Amorim. Malgré les mauvais résultats de l'équipe, le technicien portugais garde la confiance de son actionnaire. «Pour être honnête, si je regarde l'effectif à la disposition de Ruben, je pense qu'il fait vraiment du bon travail, estime-t-il. Je pense que Ruben est un jeune manager exceptionnel. Je le pense vraiment. C'est un excellent manager et je crois qu'il sera là pour longtemps. On commence à voir un aperçu de ce que Ruben peut produire.» A priori, l'ancien coach du Sporting CP ne sera pas concerné par le tri attendu l'été prochain.
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