

La dernière liste de l'année civile dévoilée ce jeudi par Didier Deschamps était très attendue. Parce qu'elle conditionne en partie celle qui sera annoncée en mai si l'équipe de France valide son ticket pour la Coupe du monde 2026 à l'occasion des deux derniers matchs des éliminatoires face à l'Ukraine (13 novembre) et l'Azerbaïdjan (16 novembre).
La surprise Kanté
Les 24 joueurs appelés aujourd'hui (voir la liste) ne seront pas du voyage en Amérique du Sud dans sept mois, mais ceux qui viennent d'être convoqués doivent se tenir prêt. C'est le cas de N'Golo Kanté. Si le milieu de terrain d'Al Ittihad profite des absences d'Aurélien Tchouaméni et d'Adrien Rabiot, son retour après un an d'absence n'est pas anodin. «Il est à son meilleur niveau à travers les matchs que je le vois jouer, il joue tous les 3-4 jours» , a souligné Deschamps en conférence de presse.
«Il est toujours potentiellement sélectionnable, et la preuve puisqu'il est sélectionné. Il doit se maintenir, il a un statut, un vécu. Quand je l'appelle, c'est pour avoir un rôle, pas juste pour faire partie de l'équipe. A travers ce qui nous attend ce match là, qui peut être décisif, il est toujours dans ma tête, dans ma réflexion» , a ajouté le technicien tricolore. L'expérience du champion du monde 2018 jouera-t-elle en sa faveur pour le prochain Mondial ?
Zaïre-Emery revient, Tolisso toujours snobé
Si les Bleus se qualifient pour le Mondial, Kanté sera en concurrence notamment avec Warren Zaïre-Emery. Le milieu du PSG n'avait pas été appelé lors des deux derniers rassemblements, il avait même fait un retour chez les Espoirs. Mais ses récentes performances réussies ont convaincu Deschamps : «A partir du moment où il voyait ça d'une bonne chose de rejouer avec les Espoirs... Depuis il a rejoué avec son club, à un bon niveau. Je sais que l'attente de Warren c'est d'être avec nous. De par ce qu'il fait depuis le mois dernier, c'est pour ça que je le rappelle. Aujourd'hui, il a déjà un vécu en A qui est assez conséquent.»
En revanche, toujours pas de Tolisso malgré ses prestations solides avec Lyon. Désormais utilisé dans un rôle plus offensif en club, derrière l'attaquant, le Lyonnais est confronté à une rude concurrence en sélection. «J'ai des choix à faire, rappelle le sélectionneur. Mais il fait toujours partie de la réflexion, dans un rôle qui a un peu évolué, un rôle plus offensif où il est performant avec son club.» Un rôle que peuvent tenir Michael Olise et Rayan Cherki, par exemple.
Mateta est encore là
Chez les attaquants, Jean-Philippe Mateta est encore là. Appelé pour la première fois chez les A en octobre, le joueur de Crystal Palace a convaincu Deschamps. «Il y a un réservoir important et ça laisse la place de montrer des choses par rapport aux décisions que j'aurai à prendre plus tard. A partir du moment où il a fait des choses intéressantes derrière avec son club... Il a un profil un peu différent qui nous offre des opportunités intéressantes» , a expliqué le Bayonnais.
Mais comme Christopher Nkunku et Hugo Ekitike, Mateta sait que sa présence est en grande partie due aux absences d'Ousmane Dembélé, Désiré Doué et Marcus Thuram, trois joueurs sur lesquels «DD» compte a priori pour l'été prochain. A l'instar de Randal Kolo Muani, de retour après avoir manqué les rendez-vous de septembre et octobre. «Il fait partie depuis un bon moment de ce groupe France de par ce qu'il a fait. Il peut jouer à différents postes, il connaît bien ce groupe. A partir du moment où il redevient opérationnel (pas prêt en septembre, blessé en octobre), ça me semble logique qu'il revienne avec nous» , a indiqué l'ancien coach de l'OM. Son noyau est déjà défini et il sera difficile pour certains, sauf forfaits, d'être encore là dans sept mois.
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