OL-Ben Arfa, le choc des mots

Hatem Ben Arfa avait allumé les premières mèches de l'avant-match vendredi matin. Dans une interview accordée au Progrès, le néo-Marseillais se montrait mordant à l'égard de son ancien club, à 48 heures du choc des Olympiques à Gerland, pour le compte de la 18e journée de Ligue 1. Le virevoltant dribbleur accusait son club formateur d'avoir parfois un oursin dans la poche. «C'est leur spécialité d'être un peu mesquins. Dans les vestiaires, tous les joueurs se plaignaient qu'il leur manquait toujours quelque chose sur leur fiche de paie. Là, je peux vous dire qu'il n'y avait pas de conflit de génération ! On râlait tous, il fallait réclamer. Par rapport à cela, l'OL manque de classe et n'est pas un grand club. Depuis que je suis à l'OM, les chiffres sont justes, c'est bizarre» , lâchait Ben Arfa, faisant notamment allusion à un versement de 90 000 euros oublié à l'époque.

Trous de mémoire

Mis en cause dans son fonctionnement, le club rhodanien ne pouvait rester sans réagir. Ce qu'il fit, via un communiqué mis en ligne sur son site officiel. «Un peu moins de 6 mois après avoir quitté l'OL, Hatem Ben Arfa s'est confié ce matin au quotidien Le Progrès en manquant quelque peu d'égard envers son ancien club et surtout en affichant des trous de mémoire qui lui font réécrire quelques pans de son histoire lyonnaise» , regrette le texte.

La parole est ensuite donnée au directeur administratif des Gones, Marino Faccioli. «A titre d'exemple et parce que la valeur de l'argent mérite respect et précision» , le dirigeant évoque le chèque de 90 000 euros «oublié» par l'international tricolore. «Plusieurs jours après son départ, l'intendant du club a vidé le casier d'Hatem et au milieu de divers équipements sportifs, vêtements et courriers, il a trouvé ce chèque. J'ai alors personnellement appelé son expert-comptable qui m'a dit de lui remettre lors de notre prochain rendez-vous. Tel est la vérité qui démontre que le club a davantage fait preuve d'honnêteté que de mesquinerie.» A 48 heures de la rencontre à Gerland, l'affrontement médiatique est bien lancé !