

Le champion d'Europe et de France a décidé de remettre de l'ordre. Une semaine après sa défaite à Monaco, le Paris Saint-Germain n'a laissé aucune chance à Rennes (5-0).
Un match que le club de la capitale s'est rendu facile grâce à la justesse du duo Kvaratskhelia-Mayulu pour revenir à un point du leader, Lens, et mettre fin à la série de quatre succès consécutifs de la formation bretonne.
Le réveil de Kvaratskhelia, Safonov répond présent
Après une entame poussive, marquée par une relance ratée de João Neves et une demi-volée de Frankowski au-dessus, Paris montait progressivement en puissance. Kvaratskhelia accélérait côté gauche, combinait avec Barcola puis Lee, tandis que Mayulu manquait de peu un centre dangereux. Rennes restait menaçant en transition, Al Tamari percutant et Lepaul obligeant Safonov à une superbe parade sur une frappe en pivot déviée sur le poteau. Dans la foulée, le PSG frappait en contre : Kvaratskhelia débordait Frankowski puis Aït Boudlal avant de croiser une frappe chirurgicale du droit dans le petit filet (1-0, 28e).
En confiance et mis sur orbite par son ailier géorgien, Paris prenait ensuite clairement le contrôle. Barcola multipliait les prises d'initiative, Kvaratskhelia continuait d'écarteler son couloir et Rennes tentait d'exister sur coups de pied arrêtés, avec une frappe de Rongier encore repoussée par un Safonov très inspiré sous les yeux de Chevalier présent dans les tribunes. Juste avant la pause, une action collective limpide offrait le break. Barcola fixait Brassier, décalait João Neves, et le centre en retrait du Portugais trouvait Mayulu, auteur d'un tir croisé sans contrôle (2-0, 39e). Un PSG clinique.
Le PSG déroule après la pause
Au retour des vestiaires, le PSG repartait avec la même intensité et se procurait rapidement plusieurs situations franches. Mayulu trouvait la barre dans un angle fermé, Kvaratskhelia obligeait Samba à deux parades consécutives, et Barcola continuait de perforer le bloc rennais. La dynamique confirmait la tendance du premier acte, et la bascule survenait logiquement : après une relance complètement manquée de Samba, Barcola interceptait, servait Mayulu, et le milieu remettait en retrait pour Kvaratskhelia, auteur d'une volée sèche sous la barre (3-0, 67e). Dans la foulée, Jacquet était expulsé pour une semelle sur Gonçalo Ramos, laissant Rennes terminer à dix.
Dès lors, la fin de match tournait au monologue parisien. Fabian Ruiz dictait le tempo, Dembélé trouvait immédiatement le bon rythme, et les entrants dynamisaient les couloirs face à un bloc rennais totalement dépassé. Le Parc des Princes assistait d'abord au but de Mbaye, dont la frappe enroulée à l'entrée de la surface nettoyait la lucarne (4-0, 88e), puis au cinquième but signé Gonçalo Ramos : servi par Dembélé plein axe, le Portugais déclenchait depuis vingt-cinq mètres une frappe du gauche qui surprenait Samba au ras du poteau (5-0, 90+2e). Une démonstration offensive conclue avec autorité, où Paris n'a jamais relâché son emprise.
La note du match : 7/10
Un large score qui ne raconte pas tout : Rennes a longtemps tenu tête au PSG, avec de vraies situations en première période et un Safonov déjà sollicité. Paris a fait la différence par son efficacité, puis a déroulé après la pause et l'expulsion de Jacquet. Entre intensité, qualité technique et cinq buts spectaculaires, une affiche rythmée et bien plus disputée que ne l'indique le tableau d'affichage.
Les buts :
- Sur une transition rapide, Kvaratskhelia est lancé côté gauche et prend immédiatement de la vitesse. L'ailier géorgien fixe Frankowski, l'efface d'un crochet intérieur puis se présente face à Aït Boudlal, qu'il élimine d'un mouvement sec pour s'ouvrir l'angle. À l'entrée de la surface, l'ancien joueur de Naples arme une frappe croisée du droit parfaitement dosée. Le ballon rase le poteau gauche de Samba, battu sur sa ligne (1-0, 28e)
- À droite de la surface, Barcola temporise intelligemment face à Brassier et conserve le ballon pour attirer la défense. L'ailier parisien décale ensuite João Neves dans le demi-espace, et le Portugais centre instantanément en retrait. Mayulu coupe la trajectoire devant le but, résiste au retour d'Aït Boudlal et frappe en pivot du droit. Sa tentative se loge dans le petit filet de Samba, trop court (2-0, 39e)
- Sur une relance totalement manquée de Samba, Barcola anticipe et récupère le ballon dans la surface. L'ailier français glisse ensuite vers Mayulu, qui contrôle et remet instantanément en retrait. Placé à l'entrée de la zone de vérité, Kvaratskhelia déclenche une volée du droit, tendue et parfaitement dosée. Le ballon fuse sous la barre de Samba, battu sur sa ligne (3-0, 67e)
- Après une longue séquence de possession parisienne, Mbaye est servi plein axe à l'entrée de la surface. L'attaquant ajuste son corps et enroule une frappe du droit d'une précision exceptionnelle. Le ballon vient se loger dans la lucarne opposée, hors de portée de Samba, impuissant devant ce geste parfaitement maîtrisé (4-0, 88e).
- Sur une transition maîtrisée, Dembélé fixe dans l'axe avant de décaler subtilement Ramos à vingt-cinq mètres du but. L'attaquant portugais s'avance légèrement et arme une frappe du gauche, sèche et rasante. Samba est surpris par la trajectoire et le ballon vient mourir au ras du poteau droit pour sceller la soirée parisienne (5-0, 90+2e).
Les NOTES des joueurs
Maxifoot a attribué une note (sur 10) commentée à chaque joueur.
L'homme du match : Khvicha Kvaratskhelia (8/10)
En dedans depuis le début de la saison, l'ailier géorgien a retrouvé ce soir tout ce qui fait sa singularité : la percussion, la prise d'initiative et la capacité à faire basculer un match sur une action. Son premier but intervient à un moment où Paris n'avait pas encore la maîtrise totale, son second achève de mettre Rennes à distance. Constant, inspiré et décisif, il a été le détonateur offensif d'un PSG pourtant bousculé en première période. Remplacé à la 71e minute par Gonçalo Ramos (non noté), buteur d'une belle frappe lointaine en fin de partie.
PARIS SG :
Matvei Safonov (7) : titulaire pour la première fois de la saison en l'absence de Chevalier, le gardien russe a répondu présent avec deux arrêts décisifs, dont un réflexe superbe sur Lepaul dévié sur le poteau. Plus serein ensuite, il a sécurisé toutes les situations chaudes. Match très propre et pleinement rassurant.
Warren Zaïre-Emery (7) : titularisé côté droit, l'habituel milieu a bien contenu Al Tamari grâce à son sens du duel et son abattage. Il a aussi coupé plusieurs transitions importantes même s'il a parfois manqué de justesse dans les transmissions. Match solide dans un rôle inhabituel. Remplacé à la 80e minute par Quentin Ndjantou (non noté).
Marquinhos (6,5) : le capitaine brésilien a parfaitement dirigé la ligne, gagnant ses duels et couvrant avec intelligence derrière Pacho. Propre dans la relance, précieux dans les corrections, il a tenu un rôle central dans la sérénité défensive parisienne. Une prestation sérieuse.
William Pacho (6,5) : une entame un peu hésitante face aux courses d'Embolo, puis une montée claire en puissance. Bon dans les duels au sol, attentif dans le jeu long, le défenseur central équatorien a fini par verrouiller sa zone sans s'affoler. Match sérieux.
Lucas Hernández (6,5) : en l'absence de Nuno Mendes, le défenseur polyvalent français a livré un match complet. Solide défensivement, disponible dans les projections, il sert Kvaratskhelia sur le premier but. Constant et équilibré dans ses choix. Le champion du monde 2018 a été rassurant dans l'ensemble.
João Neves (7) : une relance ratée au tout début, puis un match maîtrisé. Beaucoup de justesse, un volume énorme et une passe décisive millimétrée pour Mayulu sur le deuxième but parisien. Toujours disponible entre les lignes et précieux dans les récupérations, le milieu portugais a été bon. Remplacé à la 80e minute par Ibrahim Mbaye (non noté), auteur d'un superbe but en fin de match.
Vitinha (6,5) : le milieu portugais a apporté rythme et respiration au jeu parisien, alternant renversements et conduites utiles. Parfois moins influent dans les trente derniers mètres mais globalement très précieux dans la maîtrise collective. Remplacé à la 71e minute par Fabian Ruiz (non noté).
Kang-In Lee (5,5) : très actif entre les lignes et souvent bien placé, mais trop imprécis dans la finition. Le milieu sud-coréen s'est procuré plusieurs occasions franches mais les manque toutes. Une prestation volontaire mais frustrante. Remplacé à la 64e minute par Ousmane Dembélé (non noté), qui offre le dernier but à Gonçalo Ramos.
Bradley Barcola (7,5) : l'ailier français a été dans tous les bons coups. Percutant, créatif et juste, l'ancien Lyonnais a provoqué le déséquilibre en permanence. Impliqué dans les trois premiers buts et intenable dans les transitions. Un match de référence même s'il lui a encore manqué de la justesse dans la finition.
Senny Mayulu (8) : le jeune milieu offensif poursuit son ascension. Remuant, juste techniquement et très mobile entre les lignes, il a marqué un but et délivré une passe décisive pour Kvaratskhelia. Beaucoup de personnalité et une vraie influence dans le jeu parisien. Match plein.
Khvicha Kvaratskhelia (8) : lire commentaire ci-dessus.
RENNES :
Brice Samba (5) : longtemps précieux, le gardien rennais a maintenu son équipe en vie en première période avec plusieurs parades décisives, notamment sur Barcola, Kvaratskhelia et Mayulu. Son jeu au pied, en revanche, a coûté cher : sa relance manquée amène directement le 3-0 et fait basculer le match. Une prestation oscillant entre sauvetages importants et erreur lourde de conséquences.
Abdelhamid Aït Boudlal (4) : généreux et engagé, le jeune défenseur central a constamment tenté de fermer son couloir face à Kvaratskhelia, mais la mission est vite devenue ingérable. Le Rennais résiste une première fois avant de se faire éliminer sur le 1-0, puis multiplie les retards sur les accélérations parisiennes. Une soirée difficile face à un adversaire d'un niveau supérieur.
Jérémy Jacquet (3) : sa première période contenait des interventions propres et quelques bonnes lectures, mais son match déraille totalement après la pause. Débordé par la vitesse adverse, le défenseur central concède un premier avertissement avant une semelle incontestable sur Gonçalo Ramos, synonyme d'expulsion. Un geste qui abandonne son équipe en pleine tempête et scelle le naufrage rennais.
Lilian Brassier (4,5) : correct dans les duels initiaux et important dans la couverture, le défenseur central a tenté de calmer les vagues parisiennes en première période. Mais à mesure que le PSG accélérait, il a reculé puis a été dépassé dans le dernier quart d'heure. Un match où il a semblé tenir avant de céder progressivement.
Przemyslaw Frankowski (4) : actif dans les allers-retours et assez disponible à la construction, mais trop friable défensivement. Il est effacé beaucoup trop facilement par Kvaratskhelia sur l'ouverture du score, puis peine à contenir les renversements et les changements de rythme parisiens. Une prestation courageuse mais insuffisante pour exister sur 90 minutes.
Mahdi Camara (5) : beaucoup d'énergie, des courses défensives importantes et un réel travail de harcèlement en première période. Le milieu venu de Brest a tenté de resserrer les lignes et de protéger Rongier, mais a fini étouffé par la maîtrise parisienne. Peu de projection, peu d'influence avec ballon. Remplacé à la 82e minute par Ludovic Blas (non noté).
Valentin Rongier (5,5) : le plus lucide du milieu, avec une première période intéressante où il a cassé plusieurs lignes par sa conduite pour se procurer une frappe dangereuse repoussée par Safonov. Son activité reste précieuse, mais il a progressivement disparu avec l'intensité parisienne.
Djaoui Cissé (4,5) : de l'envie, des courses et une vraie volonté d'exister entre les lignes, mais trop peu de justesse dans la construction. Il a essayé de compenser par le volume, mais n'est jamais parvenu à mettre Rennes dans le sens du jeu. Remplacé à la pause par Quentin Merlin (4), qui n'a pas réellement amélioré l'influence du jeu rennais.
Mousa Tamari (5) : la principale menace rennaise en première période, capable de provoquer, d'accélérer et de créer des brèches. Il a mis en difficulté Zaïre-Emery par moments et a amené plusieurs transitions intéressantes. Mais son impact a chuté après la pause, avec moins de justesse et peu de soutien autour. Remplacé à la 82e minute par Elias Legendre (non noté).
Esteban Lepaul (4,5) : intéressant dans ses décrochages, l'attaquant recruté à Angers a obligé Safonov à un arrêt exceptionnel en pivot qui aurait pu changer le match. Disponible, volontaire, mais trop esseulé dans la surface et peu servi en bonne position. Remplacé à la 76e minute par Anthony Rouault (non noté).
Breel Embolo (4) : quelques bonnes prises de balle dos au jeu et une frappe lointaine dangereuse, mais globalement trop peu d'influence dans le coeur du jeu. Souvent coupé de ses milieux, rarement trouvé dans la profondeur, le buteur suisse a traversé le match dans la frustration. Remplacé à la 82e minute par Mohamed Meïté (non noté).
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PARIS SG 5-0 RENNES (mi-tps: 2-0) - FRANCE - Ligue 1 / 15e journée
Stade : Parc des Princes, Paris - Arbitre : Marc Bollengier, France
Buts : K. Kvaratskhelia (28e) S. Mayulu (39e) K. Kvaratskhelia (67e) I. Mbaye (88e) Gonçalo Ramos (90+1e) pour PARIS SG
Avertissements : -
PARIS SG :
RENNES :
Kvaratskhelia s'est offert un doublé

Les Titis ont fait parler la poudre

Dembélé a démarré le match sur le banc
