PSG : le danger vient de partout

Le Paris Saint-Germain ne dégage plus (pas encore) la puissance verticale de la saison passée, mais il a gagné une forme d'imprévisibilité rare à ce niveau. Avec un effectif réduit et deux titulaires offensifs longtemps absents, le club de la capitale affiche déjà une diversité de buteurs que personne n'attendait à ce stade du calendrier.

Un effectif réduit, un danger diffus

Le large succès contre Rennes (5-0), samedi, l'a confirmé : Ibrahim Mbaye est devenu le seizième buteur parisien en Ligue 1 cette saison, preuve d'une attaque où chaque ligne pèse. L'ordre des réalisations est clair, du plus prolifique au plus discret : João Neves (5), Bradley Barcola (5), Gonçalo Ramos (3), Khvicha Kvaratskhelia (3), Ousmane Dembélé (2), Achraf Hakimi (2), Nuno Mendes (2), Senny Mayulu (2), Vitinha (1), Kang-In Lee (1), Fabian Ruiz (1), Désiré Doué (1), Lucas Beraldo (1), Illia Zabarnyi (1), Warren Zaïre-Emery (1) et Ibrahim Mbaye (1). Le PSG compte seize buteurs différents en L1 après quinze journées, soit 80% de ses vingt joueurs de champ.

Toutes compétitions confondues, dix-huit joueurs ont marqué. Marquinhos et Willian Pacho n'ont pas encore débloqué leur compteur en L1 mais ont frappé en Ligue des Champions. Seuls Lucas Hernandez et Quentin Ndjantou restent muets cette saison. Un plafond théorique de vingt buteurs existe, conséquence directe d'un groupe extrêmement resserré. Un contraste total avec les vingt-huit à trente joueurs utilisés par les autres équipes qui dominent traditionnellement ces classements. Reste un bémol évident. Le meilleur buteur plafonne à six réalisations toutes compétitions confondues et la comparaison avec l'exercice précédent rappelle que ce PSG a perdu son grand finisseur, même si le danger s'est diffusé.

Un profil inédit dans l'histoire récente

L'attaque actuelle tranche avec les versions précédentes du club de la capitale. La saison passée, Paris avait terminé avec 152 buts toutes compétitions confondues, porté par un Dembélé à 35 réalisations, un Barcola à 21, un Gonçalo Ramos à 19 et un Doué à 16. Dix-huit joueurs avaient marqué, dans une équipe où les responsabilités offensives reposaient clairement sur un quatuor majeur tandis que la rotation large apportait le reste. Malgré le nombre élevé de buteurs, l'essentiel des dégâts provenait toujours du même noyau offensif.

Le contraste est frappant aujourd'hui : Paris avance sans tueur attitré, sans locomotive statistique et avec plusieurs jeunes régulièrement intégrés. Malgré cela, le club se rapproche déjà des références du championnat. Monaco avait atteint vingt buteurs différents en 2015-2016, l'OM dix-neuf en 2022-2023, mais ces performances s'appuyaient sur des effectifs plus fournis et une rotation presque permanente. Le PSG, lui, construit une attaque éclatée et imprévisible, capable d'impliquer quasiment chaque joueur sans la même profondeur que ses prédécesseurs.

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