

Fin du suspense, et de la bataille judiciaire. Au sortir de près de deux ans de procédures diverses et variées, le conseil des prud'hommes à rendu son verdict dans l'affaire opposant Kylian Mbappé à son ancien club, le Paris Saint-Germain, à qui il réclamait 263 millions d'euros, entre autres pour des salaires et primes impayés avant son départ au Real Madrid.
Le club de la capitale a finalement été condamné à verser 61 millions d'euros au capitaine de l'équipe de France, mais l'addition sera bien plus salée pour les champions d'Europe en titre.
Une addition «aux alentours de 100 M€» pour le PSG
Car le grand gagnant dans cette affaire ne s'appelle pas Kylian Mbappé, mais État français. Sur toutes les sommes dues au Madrilène, le PSG va effectivement devoir s'acquitter des charges patronales, et devra débourser «aux alentours de 100 millions d'euros», a déclaré sur RMC l'un des avocats de «Kyk's», Maître Thomas Clay ! «Mais ça veut quand même dire que ces sommes dues à Kylian Mbappé depuis un an et demi ont permis au PSG de thésauriser pendant un an et demi», a-t-il ajouté.
«Cet argent a permis de faire des choses comme acheter des joueurs ou vendre des joueurs. Cet argent appartient à l'État français. C'est le nôtre, celui des contribuables», a poursuivi Maître Thomas Clay. Également présente sur le plateau de l'After Foot, Maître Delphine Verheyden, autre représentante du Madrilène, a estimé que «25 ou 26 millions d'euros» atterriront dans la poche de son client, après impôts, tandis que l'État va recevoir «près de 75 millions d'euros» !
Pas d'appel pour le PSG ?
Le conseil des prud'hommes a ordonné l'exécution provisoire de la sentence, laquelle comprend également la publication du jugement en première page sur le site officiel du club pendant un mois, ce qui signifie que le PSG devra s'y plier même en cas d'appel. Reste à savoir si les champions de France en titre décideront ou non de poursuivre la bataille judiciaire. Ils seraient bien inspirés de ne pas le faire selon Maître Antoine Sappin, spécialisé dans le droit du travail au sein du cabinet Ascent Avocats.
«Les juges ont rendu une décision qui correspond au risque minimal qu'encourait le PSG, en ne le condamnant pas sur des points sensibles, comme l'indemnité pour travail dissimulé, des dommages et intérêts au regard du harcèlement moral, voire sur la requalification de CDD en CDI. Ils ont fait preuve d'une certaine modération, a-t-il estimé dans L'Équipe. À partir du moment où le PSG a été condamné a minima, il y a un risque important, si le club fait appel, de se voir condamner à beaucoup plus.»
D'après vous, qui est le grand gagnant dans cette affaire ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire»…