CAN 2025 : les choses sérieuses vont débuter

La CAN aime surprendre, mais elle sait aussi prendre son temps. Pour cette entrée en matière au Maroc, la hiérarchie n'a pas vacillé. Aucun favori n'est tombé, aucun grand nom n'a réellement vacillé. Les points ont été pris, parfois dans la douleur, comme si chacun avait compris que le tournoi ne se gagne pas en J1, mais qu'il peut s'y compliquer.

Les favoris font le travail

Sur le terrain, la logique a été respectée. Le Sénégal a dominé le Botswana (3-0) avec une intensité constante, porté par les deux buts d'un Nicolas Jackson omniprésent. La Tunisie s'est imposée face à l'Ouganda (3-1), grâce notamment à un doublé d'Elias Achouri et une organisation déjà bien en place. Malgré une première période tendue et un penalty manqué, le Maroc a fini par écarter les Comores (2-0), en s'appuyant sur ses ajustements et la profondeur de son banc. L'Algérie a contrôlé le Soudan (3-0), avec un doublé de Riyad Mahrez et une entrée remarquée d'Ibrahim Maza.

D'autres cadors ont gagné sans convaincre pleinement. L'Égypte a renversé le Zimbabwe (2-1) après avoir été menée, au terme d'un match dominé mais mal maîtrisé défensivement. Championne en titre, la Côte d'Ivoire a assuré l'essentiel face au Mozambique (1-0), solide et disciplinée. Le Cameroun s'est montré efficace contre le Gabon (1-0), tandis que le Nigeria a dominé la Tanzanie (2-1) sans totalement rassurer. Seul accroc notable, le Mali, accroché par la Zambie (1-1) après un penalty manqué et une égalisation concédée dans le temps additionnel.

Six chocs en trois jours

Cette première journée sans chute majeure prépare un deuxième acte plus exposé. La programmation concentre les chocs dès la J2, sur un long week-end pensé pour maximiser l'enjeu sportif : Égypte–Afrique du Sud, Maroc–Mali, Sénégal–RD Congo, Nigeria–Tunisie, Algérie–Burkina Faso, Côte d'Ivoire–Cameroun. Autant d'affiches entre équipes déjà victorieuses, avec peu de place pour le calcul. À ce stade, une approximation ne condamne pas, mais elle peut déjà peser sur la suite. Une victoire offrira en revanche le ticket pour le tour suivant.

Ce choix répond à une logique claire. En J2, l'attention se porte moins sur la qualification immédiate que sur la dynamique et la maîtrise du groupe après un premier succès. Les favoris arrivent lancés après une première journée maîtrisée, mais déjà confrontés à une opposition plus relevée, qui réduit la marge d'erreur. Ces confrontations directes permettront de mesurer leur capacité à hausser le niveau face à un concurrent crédible et à gérer un rendez-vous déjà capital pour la suite du tournoi.

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