

Quatre ans après sa dernière expérience sur un banc, à l'AS Saint-Etienne, l'entraîneur Claude Puel a été officiellement nommé à la tête de l'OGC Nice ce lundi. Choisi pour prendre la succession de Franck Haise, le technicien français de 64 ans réalise un retour surprenant au Gym après un premier passage de 2012 à 2016.
Face à la presse, le président des Aiglons Jean-Pierre Rivère et le nouveau coach du Gym ont dévoilé les coulisses de cette réunion inattendue.
Haise et Puel, les justifications de Rivère
De retour à la présidence de Nice depuis le 19 décembre, Rivère a tout d'abord tenu à justifier le départ de Haise. Initialement, le dirigeant avait pourtant affiché sa volonté de se reposer sur l'ancien tacticien du RC Lens pour impulser une nouvelle dynamique. Mais après la victoire contre l'AS Saint-Etienne (2-1) en Coupe de France le 21 décembre, il a changé d'avis et a contacté son coach. «Je sors du match contre Saint-Etienne (2-1) avec une sensation un peu particulière. Tout le monde part en vacances et au bout de trois jours, j'ai appelé Franck Haise, qui est quelqu'un que j'apprécie beaucoup pour ses compétences mais aussi humainement. Et je lui dis : 'Franck, j'ai ressenti quelque chose de profond depuis le match de Saint-Etienne, je voudrais qu'on en parle.'», a détaillé Rivère.
«On l'a fait, d'une manière transparente l'un comme l'autre, et on est arrivé à la conclusion qu'il fallait que le chemin s'arrête pour une multitude de raisons qui peuvent se cumuler. Je pense qu'on était arrivé à la fin d'une histoire. La séparation s'est effectuée d'une façon très humaine, très franche et avec un seul objectif, l'intérêt du club. On a eu cette discussion et après il y a eu plusieurs jours de négociations, également dans un bon état d'esprit, avec l'agent du coach et ses avocats», a-t-il expliqué.
Dans l'urgence, le boss niçois a ensuite cherché une solution, sur le court terme, pour relancer Nice, actuellement 13e de Ligue 1 et 36e en Ligue Europa. De par son expérience, Puel s'est imposé comme une évidence auprès des décideurs azuréens. «Quand on a compris qu'on allait aboutir à une issue positive (pour la fin du mandat de Haise, ndlr), il a fallu, en très peu de temps, en une journée et demie, se demander une chose : qui allait pouvoir être le bon interlocuteur pour prendre la suite ? Pour une mission courte, un vrai challenge. Et franchement, je me suis dit que Claude Puel était une évidence. J'ai appelé Claude, je dois dire que j'étais très content de pouvoir reparler football avec lui, et j'ai trouvé, là aussi, quelqu'un qui a été rapide dans sa décision, a fait des efforts sur plusieurs sujets pour le club. Je pense que Claude a des clubs de coeur et l'OGC Nice en fait partie. Tous les intervenants, malgré la rapidité des évènements et un timing très serré, ont réussi à harmoniser tout ça. Claude sera notre entraîneur pour cette mission de maintien», a-t-il annoncé.
Le choix du coeur pour Puel
Sans club depuis son départ de l'ASSE en 2021, Puel prend un vrai risque en reprenant, en cours de saison, une équipe en grande difficulté (12 défaites sur les 13 derniers matchs). Alors qu'il se trouvait plutôt dans l'attente d'une sélection, son attachement envers l'OGCN a primé. «Le président m'a sollicité il y a très peu de temps, on peut parler en heures, il fallait prendre une décision. Lors des échanges sur mon avenir avec les médias, quand on me demandait si j'allais revenir, je ne savais vraiment pas, je n'avais pas fermé la porte. J'ai eu pas mal de sollicitations. Le président m'a sollicité, ça m'a parlé, le président a parlé de club de coeur, Nice en fait partie, c'est ma région. Avec Monaco, malgré une saine rivalité entre les deux clubs, je suis attaché aux deux clubs. Je viens pour une mission, un challenge très difficile, tout le monde le sait. Mais ça me motive, j'aime bien les choses difficiles, ce sont des challenges qui me parlent. Puis, c'est l'occasion pour moi de renvoyer l'ascenseur car j'ai pris beaucoup de plaisir ici», a expliqué l'ex-coach de Lille.
Signé jusqu'au terme de la saison, le natif de Castres a insisté sur sa volonté de se concentrer sur cette mission sur le court terme, sans se préoccuper de son avenir. «Quand le président m'a contacté, je n'ai pas manqué de sollicitations mais je n'étais pas en manque. J'ai toujours marché au déclic, ce qui pouvait m'interpeller, et pas souvent d'une façon carriériste. C'est quelque chose qui m'a parlé par rapport à la situation du club. Pourquoi six mois ? Car on est là pour une mission des deux côtés. J'aurais pu essayer de glaner une année de plus, mais je ne sais pas si je vais vouloir continuer à la fin de la saison. Le club sera libre aussi de prendre sa décision, s'il veut me proposer quelque chose. J'ai atteint une certaine liberté, de sentir les choses et de les faire par passion. Si ça doit se faire, ça se fera naturellement. Pour l'instant, je me suis fixé six mois», a terminé Puel. Pour Nice, la solution choisie est simple : faire du neuf avec du vieux pour sortir de la crise.
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