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le 05/02/2009 à 21h27

L'affaire VA-OM joue les prolongations

L'affaire VA-OM joue les prolongations
L'affaire du match truqué VA-OM ressurgit plus de quinze ans après les faits. Le livre de l'attaché parlementaire de Bernard Tapie de l'époque risque de faire parler de lui. Tapie n'est plus dans le foot, Bernès a retrouvé une légitimité en tant qu'agent de joueurs. Les deux hommes ont payé leur dette mais le passé les poursuit à nouveau.

On la croyait bouclée, la voilà qui revient par la petite porte, celle du fond du vestiaire… L'affaire du match truqué VA-OM en 1993 semblait avoir fait suffisamment de bruit. La justice a tranché depuis longtemps. C'en est enfin terminé ? Et bien non ! Un second couteau nommé Marc Fratani sort, ce jeudi, un livre qui promet de faire encore des vagues dans le Landerneau du football. Il a pour titre un provocateur "Liquidons Tapie" (éditions Hugo & Cie).

Attaché parlementaire

En 1993, Fratani était attaché parlementaire de Bernard Tapie, alors député des Bouches-du-Rhône et président de l'OM. Ce Méridional affirme que Jean-Pierre Bernès, directeur général du club au moment du match truqué, a fait chanter le député en novembre 1994, soit six mois avant le procès de l'affaire OM-VA. Lors d'un entretien que Fratani a enregistré, Bernès aurait exigé de son président qu'il lui verse 2,3 millions de francs (351 000 euros) dus à son licenciement de l'OM, plus 4 millions de francs (610 000 euros) en liquide dans une valise. Ce, en échange de son silence lors du procès… L'avocat de Bernès, Gilbert Collard, assistait à l'entretien, d'après Fratani. Bernard Tapie n'en fera rien. En 1995, il sera condamné à deux ans de prison dont huit mois fermes pour corruption. Bernès écopera de dix-huit mois avec sursis. C'est pourtant lui qui avait transmis les enveloppes contenant du liquide aux joueurs de Valenciennes.

Le livre vise nommément Jean-Pierre Bernès qui, après sa démission à l'OM, a vécu une période de dépression avant de remonter la pente en devenant un agent de joueurs reconnu. Samir Nasri et Franck Ribéry ont toute confiance en lui. C'est Bernès qui a joué les intermédiaires entre Bordeaux et Laurent Blanc. Comment réagira-t-il ? «J'ai tourné la page» , a-t-il affirmé hier au quotidien Libération. «Je n'ai rien à foutre de ce livre» , a renchéri Gilbert Collard, avocat de Bernès mis en cause par Fratani. Ces accusations arrivent bien tard pour déranger les protagonistes de l'affaire. L'attaché parlementaire ne les a pas "sorties" pendant le procès car «tout le monde aurait crié au faux» . Mais alors, à quoi cela sert-il ? A vendre un énième ouvrage sur la désolante affaire VA-OM, sans doute.

Par Nicolas Grumel, le 05/02/2009 à 21h27

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