

«Erik avait décidé d'aligner (Mathieu) Valbuena derrière l'attaquant et (Boudewijn) Zenden à gauche. C'est un joueur plus défensif, très discipliné. Il a cette culture hollandaise, là où (Mamadou) Niang ou (Hatem) Ben Arfa sont plus brillants offensivement mais moins efficaces dans le repli» , a expliqué le directeur sportif de l'OM, José Anigo, après-coup. Le pari semblait osé, mais il est réussi. En laissant Niang et Ben Arfa sur le banc dimanche soir face au PSG, l'entraîneur marseillais a pris le risque d'être incompris en cas de défaite. Se priver de ses deux meilleurs joueurs offensifs n'est pas commun, ni aisé à expliquer en cas de revers. Mais les deux bénéficiaires du remaniement tactique ayant réussi leur match, la question ne se pose pas.
Ben Arfa apprend la patience
Peut-être la publication récente des salaires marseillais a eu le don de réveiller Zenden, homme du match au Parc des Princes. Buteur, le Néerlandais est aussi à l'origine de l'exclusion de Zoumana Camara et du deuxième but inscrit par Bakari Koné. Peu brillant depuis son arrivée sur le Vieux Port, l'ancien milieu offensif de Liverpool a su hisser son niveau de jeu pour l'occasion, pour le plus grand bonheur d'Erik Gerets et des supporters. «Parfois tu rêves que ton équipe fait un match avec de l'intelligence de jeu, du caractère et qu'elle marque des goals. Ce soir, je ne peux pas être mécontent. Sur l'ensemble du match, on mérite les trois points» , a jugé le Belge après la partie.
La non-titularisation de Niang pouvait sonner comme une sanction. Mais Anigo assure que la colère du Sénégalais après la victoire contre l'Ajax jeudi dernier n'a rien à voir. Victime des choix tactiques de son entraîneur, Ben Arfa a pour sa part passé une fois encore la soirée à cirer le banc. Souvent délaissé dans les grands rendez-vous (déjà le cas la saison dernière avec Lyon), le milieu offensif marseillais n'aura pas joué la moindre seconde face au PSG cette saison. Ce qui n'a pas empêché le Clasico d'offrir deux matchs hauts en couleur. Ses performances en dents de scie et son humeur fluctuante ne plaident pas en sa faveur, Ben Arfa a encore beaucoup de travail avant de tutoyer les sommets.