Les tops de l'année
L'or en Blanc
Tout le monde n'a plus que son nom à la bouche. La star des Girondins de Bordeaux, ce n'est même plus Yoann Gourcuff, c'est lui ! En remportant le titre de champion de France en 2009, en gagnant la Coupe de la Ligue l'année dernière, en terminant champion d'automne cette saison avec 9 points d'avance sur son dauphin, Lille, à la trêve, en se qualifiant pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions après avoir compté 16 points sur 18 possibles lors de la phase de poules, Laurent Blanc transforme en or tout ce qu'il touche depuis un an maintenant. Au point de voir son nom revenir sur toutes les lèvres lorsqu'il s'agit d'évoquer le successeur de Raymond Domenech à la tête de l'équipe de France.
Messi à pas de géant
On savait que le petit Messi avait tout d'un grand. En 2009, l'attaquant argentin est carrément devenu géant. Non seulement il a remporté six trophées au cours de l'année avec le FC Barcelone, en étant à chaque fois un acteur majeur de la conquête de ces titres, ses buts en finale de la Ligue des Champions et en finale du Mondial des Clubs sont là pour le prouver, mais l'international argentin est surtout devenu le meilleur joueur du monde. En se voyant décerner le Ballon d'Or et le titre de joueur FIFA de l'année, Messi a tout raflé sur son passage. Une année exceptionnelle à tous les niveaux pour l'attaquant barcelonais.
Hugo le boss
L'année 2009 aura aussi été la sienne. Même s'il n'est pas parvenu à devenir champion de France avec l'Olympique Lyonnais la saison dernière, si ce ne sera très vraisemblablement pas le cas non plus en mai prochain, Hugo Lloris s'est en revanche imposé comme le gardien numéro un français. L'ancien Niçois aura notamment qualifié à lui seul ou presque l'équipe de France pour la Coupe du monde en Afrique du Sud en étant héroïque à deux reprises face à l'Irlande lors des barrages. A 22 ans seulement, le gardien lyonnais est sans doute parti pour effectuer un long règne chez les Bleus.
Peps Guardiola
Si Laurent Blanc est devenu l'entraîneur français à la mode, lui a vu sa cote exploser sur la scène européenne. Josep Guardiola est considéré aujourd'hui comme le meilleur entraîneur exerçant en Europe. Il faut dire qu'en menant le FC Barcelone à la victoire en Liga, en Coupe du Roi, en Supercoupe d'Espagne, en Ligue des Champions, en Supercoupe d'Europe et enfin au Mondial des Clubs, il est difficile de lui contester ce statut. Pep Guardiola est devenu tellement puissant au Barça qu'il se permet aujourd'hui de prendre le temps de la réflexion avant de prolonger son bail à la tête des Blaugrana. Quel technicien se le permettrait à sa place ?
Hot Dogues
C'était l'équipe de la fin 2009 en France. En remportant ses six derniers matchs de championnat de l'année, le tout en inscrivant 23 buts, le LOSC a ébloui et impressionné à la fois tous les observateurs de la Ligue 1. Après avoir terminé la saison 2008-09 à une belle 5e place, les Dogues avaient bien mal démarré l'exercice suivant. Mais à force de grimper les marches du classement quatre à quatre, le club nordiste a fini par terminer en position de dauphin des Girondins à la trêve. Avant d'attaquer la seconde partie de saison, les Lillois paraissent aujourd'hui être les mieux armés pour venir contrecarrer un peu les plans des Bordelais.
On aurait pu intégrer aussi : si Josep Guardiola et Lionel Messi ont été mis à l'honneur dans ce baromètre de l'année, Xavi et Andres Iniesta auraient mérité tout autant d'y figurer, tant ils sont indispensables au FC Barcelone. Joueur vedette de l'Inter Milan, Zlatan Ibrahimovic est passé avec succès chez les Blaugrana au cours de l'été. Le Suédois s'est immédiatement imposé en Liga. Même chose pour le Portugais Cristiano Ronaldo, aussi étincelant à Manchester United qu'au Real Madrid. Et que dire d'Andreï Archavine à Arsenal, qui régale match après match les observateurs de la Premier League ? Belle année aussi pour l'attaquant argentin Lisandro Lopez, devenu la nouvelle star du championnat français.
Les flops de l'année
Un costume un Puel trop grand
En 2009, l'Olympique Lyonnais a donc abandonné son titre de champion de France aux Girondins de Bordeaux. Claude Puel restera comme l'entraîneur ayant mis fin au règne du club rhodanien sur le football français. Jean-Michel Aulas lui avait pourtant accordé toute sa confiance. Et il continue de le faire, alors que les Gones ne sont aujourd'hui même pas sûrs d'être en mesure de se qualifier pour la Ligue des Champions la saison prochaine ! A Monaco et à Lille, Puel avait pourtant prouvé qu'il était un entraîneur de grand talent. Mais dans la capitale des Gaules, le costume est peut-être un poil trop grand pour lui…
Les maux bleus
Qualification plus que poussive pour la Coupe du monde, qualité de jeu désastreuse, main de Thierry Henry pour décrocher le précieux sésame, image calamiteuse du sélectionneur tricolore Raymond Domenech, l'équipe de France a atteint une cote de désamour auprès du public français comme rarement au cours de son histoire. Les Français ne demandent pourtant qu'à aimer ces Bleus qui leur avaient procuré tant de joies en 1998 et en 2000. Mais trop c'est trop. A force de faire et de dire n'importe quoi, l'équipe de France a fini par se couper de son public. Espérons maintenant qu'elle se fasse pardonner lors du Mondial cet été.
Hatem moi non plus
Depuis ses débuts chez les professionnels, c'est souvent «je t'aime moi non plus» avec Hatem Ben Arfa. L'année 2009 n'a pas dérogé à la règle. A l'instar d'Eric Gerets, Didier Deschamps, qui fondait pourtant lui aussi beaucoup d'espoirs sur l'ancien Lyonnais à son arrivée sur le banc de touche de l'Olympique de Marseille, a fini par choisir de se priver la plupart du temps des services de l'enfant terrible du football français. Contre l'avis de José Anigo, toujours admiratif du talent du garçon. Résultat : l'international tricolore n'a jamais autant divisé le club phocéen qu'aujourd'hui. Même chez les supporters olympiens, les avis sont partagés.
Perrin plus en odeur de sainteté
Cette fois, c'est sûr, Alain Perrin mérite bien de porter le surnom dont l'avait affublé les joueurs lyonnais en leur temps : PPH, «passera pas l'hiver» . Car après avoir échappé de justesse à la relégation à l'issue de l'exercice 2008-09, l'AS Saint-Etienne est de nouveau embarquée dans une saison galère. Et la direction stéphanoise a préféré se séparer de son entraîneur avant la trêve hivernale. Perrin, qui n'était plus en odeur de sainteté dans le Forez, doit aujourd'hui se demander ce qu'il doit faire pour conserver son poste. Qu'il ait des résultats ou pas, il finit toujours pas subir le même sort…
Lucho et froid
Pour certains, il faut se montrer patient : l'Argentin a démontré par moments qu'il disposait de grandes qualités. Pour d'autres, la majorité, l'ancien capitaine du FC Porto n'est qu'une buse qui a coûté 18 millions d'euros à l'Olympique de Marseille l'été dernier. Depuis son arrivée sur la Canebière, Lucho souffle le chaud et le froid. A sa décharge, ses (trop) nombreuses blessures ne lui ont pas permis de démontrer tout son potentiel. Mais toutes ses blessures ne relèvent-elles pas d'une trop grande fragilité physique ? L'Argentin sera inévitablement attendu au tournant en 2010.
On aurait pu intégrer aussi : le FC Nantes, relégué en Ligue 2 un an seulement après avoir retrouvé l'élite. Cette dernière année n'aura pas non plus été celle du milieu de terrain français du Bayern Munich Franck Ribéry, pas épargné par les blessures. Et encore moins celle de l'attaquant caennais Steve Savidan, contraint de mettre un terme à sa carrière en raison de problèmes cardiaques. A Marseille, Fernando Morientes s'est aussi rendu compte qu'il n'avait plus le niveau, se demandant même s'il n'était pas temps pour lui de raccrocher les crampons. Tout au long de l'année 2009, le fameux Conseil fédéral a continué de faire l'actualité, s'affirmant un peu plus à chaque réunion comme une gigantesque mascarade. Enfin, la Juventus Turin a voulu se mettre à l'accent brésilien l'été dernier en recrutant les milieux de terrain Diego et Felipe Melo. Résultat, la Vieille Dame ne disputera même pas les huitièmes de finale de la Ligue des Champions… Pas plus que Liverpool, méconnaissable depuis six mois.
C'était le baromètre de l'année 2009. Rendez-vous dès mardi prochain pour le premier baromètre de la semaine de 2010 !