Le tribunal correctionnel de Bastia a condamné ce mercredi Djibril Cissé à huit mois de prison avec sursis et 20 000 euros d'amende pour abus de biens sociaux et omission d’écriture comptable. Sa peine est également assortie d’une privation du droit d’éligibilité pendant trois ans. Egalement soupçonné de fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale, l’ancien attaquant international français a été relaxé pour ce chef d’accusation.
L'actuel entraîneur des attaquants de l'AJ Auxerre était accusé d'avoir transféré de l’argent sur ses comptes bancaires via une société par action simplifiée unipersonnelle. Le compte courant de son entreprise, pourtant placée en liquidation judiciaire en 2020, restait débiteur de 550 000 euros, une somme que l’ex-joueur de l’OM n’avait pas déclarée à l’administration fiscale, ce qui fondait les poursuites pour blanchiment de fraude fiscale. Selon son avocat Me Malcolm Mouldaïa, cette micro-entreprise servait à gérer les revenus liés à l'image de l'ancien joueur au moment de sa reconversion comme DJ et consultant pour la télévision. "Il a eu des difficultés avec le cabinet comptable qui n'a pas bien géré le dossier et ne l'a pas informé", avait expliqué Me Mouldaïa.
"J'ai toujours dit que je n'avais pas fraudé le fisc et la justice m'a donné raison", a réagi Djibril Cissé auprès de l'AFP. "Nous avons assigné le cabinet comptable devant le tribunal de commerce de Nanterre pour défaut d'information et manquement contractuel et nous demandons qu'il règle toutes les sommes qui ont été réglées par M. Cissé au regard de ses contrôles fiscaux", a précisé son avocat.Brève lue par 38.000 visiteurs |