le 26/07/2010 à 21h48

La nouvelle sagesse de Jean-Michel Aulas

Aulas ne dépensera pas de sommes folles durant le mercato !
Comme ses principaux rivaux de Ligue 1, l'Olympique Lyonnais traverse un mercato bien calme. Limité économiquement, Jean-Michel Aulas ne veut plus prendre de risques sur le marché des transferts et ne devrait donc pas faire de folies cet été.

Les années passent et ne se ressemblent pas toujours pour l'Olympique Lyonnais. Très dépensier la saison dernière, l'OL avait lâché 80 millions d'euros pour s'offrir cinq joueurs : Lisandro, Bastos, Gomis, Cissokho et Lovren. Un énorme coût financier qui reflète une stratégie de rajeunissement d'un effectif en fin de cycle. «On a pris des risques, mais ce sont des joueurs jeunes et d'avenir», a expliqué le président lyonnais, Jean-Michel Aulas, dans Le Progrès. Un nouvel investissement massif ne devrait donc pas être réalisé prochainement.

Pour l'instant, les Gones n'ont recruté que Jimmy Briand, contre une indemnité de six millions d'euros. Les caisses lyonnaises sont-elles vides ? Lyon fait pourtant partie du top 15 des clubs les plus riches du monde mais possède également un effectif qui lui revient cher. «On a une masse salariale très élevée (autour de 60 millions), on a perdu le droit à l'image collective représentant 7 millions et il faut être opérationnel lors du lancement du prochain fair-play financier prochainement créé par l'UEFA. C'est pour cette raison aussi que nous n'entendons pas investir plus de 25 millions sur les joueurs. Et puis nous avons alimenté le marché français ces dernières années, sans bénéficier tout le temps des retours escomptés», a confié le patron de l'OL.

Un seul mot d'ordre : la réduction des salaires

Il est clair que les septuples champions de France ne feront pas de folies sur le marché des transferts et ne semblent donc pas en mesure de s'offrir les services de Yoann Gourcuff dont le prix réclamé par les Girondins de Bordeaux est de 26 millions d'euros. A l'instar de l'Olympique de Marseille, le club rhodanien doit vendre afin d'obtenir un minimum d'argent frais pour ses dépenses estivales, mais les acheteurs ne se bousculent pas. «On n'est pas plus démuni que nos voisins européens mais avec la crise financière traversée par l'Europe, il faut d'abord se stabiliser», a indiqué Aulas.

Ce qui pourrait expliquer les départs peu lucratifs de Bodmer, Govou et Piquionne, ainsi que la baisse de salaire de Cris, destinés à alléger une masse salariale conséquente. La crise économique est passée par là, Lyon doit à présent faire preuve d'intelligence dans son recrutement et investir dans des joueurs pouvant rapporter de l'argent dans quelques années. A l'OL comme ailleurs, la mode sera à la réduction de salaire. Une contrainte pour une grande partie des joueurs qui pourrait bien se montrer bénéfique dans le futur si l'on souhaite encore voir des stars et de nouvelles têtes débarquer chaque année sur nos pelouses de Ligue 1.

Par Romain Rigaux, le 26/07/2010 à 21h48
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