Le Paris Saint-Germain n'a pas bouclé son recrutement, mais n'a plus beaucoup de sous, bien au contraire. Après avoir dépensé neuf millions d'euros pour Mathieu Bodmer et Nenê, les décideurs parisiens attendent désormais une rentrée de liquidités avant d'envisager acquérir une troisième recrue. Pourtant, le temps presse et rien ne se profile à l'horizon. Mateja Kezman (ne veut pas partir), Jérôme Rothen (proposé à Auxerre), Loris Arnaud (annoncé proche d'Evian TG) et Younousse Sankharé n'ont toujours pas trouvé preneur et encombrent la masse salariale du club.
Bisevac, la priorité
Conséquence, le recrutement d'un défenseur central patine. Le PSG aurait resserré son intérêt autour du Serbe de Valenciennes, Milan Bisevac (26 ans, 31 matchs et 2 buts en L1 en 2009/2010). Pourtant libre, William Gallas serait jugé trop cher par les dirigeants parisiens, de même que l'ancien Manceau aujourd'hui au Lokomotiv Moscou, Marko Basa, selon L'Equipe. Le PSG devrait toutefois attendre d'avoir vendu des joueurs avant d'acheter le Valenciennois. Vendre d'accord, mais qui ? S'il souhaite récupérer une somme importante, le PSG pourrait bien, comme solution de facilité, se délester de l'un de ses meilleurs éléments. Mamadou Sakho ? Guillaume Hoarau ? Les supporters parisiens espèrent sans doute que non, mais…
Sakho et Hoarau en balance
Sakho (20 ans) attise les convoitises. Selon Caughtoffside, le joueur formé au PSG intéresserait fortement Arsenal et son manager Arsène Wenger, qui ont perdu William Gallas, Sol Campbell et Mikaël Silvestre cet été. Les Gunners seraient sur le point de proposer 14,5 millions d'euros aux dirigeants de la capitale pour attirer Sakho, déclaré intransférable le mois dernier. Toutefois, est-il vraiment intéressant de vendre le meilleur défenseur central, alors que le club souhaite se renforcer dans ce secteur ? De plus, le PSG devrait alors logiquement recruter non pas un, mais deux défenseurs supplémentaires…
De son côté, Hoarau (26 ans) n'a jamais fermé la porte à un départ. «Je n'ai pas pensé à la sélection quand un départ a été envisagé. Je pensais surtout à la Ligue des Champions» , a reconnu Hoarau. «Avec le retard que j'ai pris dans ma carrière, c'était primordial cette année de participer à cette compétition. Maintenant, c'est compliqué et je me dis que je suis quand même au PSG, que c'est ce club qui m'a permis d'être appelé une première fois en Equipe de France» , a-t-il raconté ce mercredi dans les colonnes de L'Equipe. Mais en cas d'offre intéressante, vous l'aurez compris, Hoarau est prêt à franchir le pas. Les dirigeants parisiens aussi ?
Le statu quo, la meilleure solution ?
Pas si sûr. Car s'il vend Hoarau, le PSG pourra s'offrir Bisevac certes, mais devra partir à la quête d'un autre attaquant. Et un joueur de son niveau coûte une petite fortune. Mais si Paris ne vend pas, la venue d'un défenseur, Bisevac en l'occurrence, pourrait se refroidir. Il vaudrait peut-être mieux au final... Car l'objectif d'Antoine Kombouaré est avant tout d'étoffer l'effectif, pas forcément avec un titulaire en puissance. En cas de coup dur, faudra compter sur le vaillant Sammy Traoré, même si Armand ou Bodmer peuvent dépanner dans l'axe.
Mais à quoi bon, s'il doit se séparer de l'un de ses piliers ? Trouver la solution pour renflouer les caisses tout en recrutant un défenseur, le tout sans appauvrir l'effectif qualitativement, ne sera pas aisé. Telle est la tâche des dirigeants. Comment se sortiront-ils de ce cercle vicieux ? Allez Rothen, aide-les un petit peu...