le 23/08/2010 à 16h21

Henry pas encore mûr pour la grosse pomme

Thierry Henry demande encore du temps
Le 14 juillet dernier, Thierry Henry s'est engagé avec les New York Red Bulls, et signait là le transfert choc de l'été, au sein d'un championnat en pleine expansion. Mais après quatre matches de Major League Soccer, le Français n'a pas encore justifié son statut de star incontestée sous ses nouvelles couleurs.

Il y a un mois jour pour jour, Henry enfilait pour la première fois le maillot new-yorkais, à l'occasion d'un match amical contre Tottenham. Vingt-cinq petites minutes plus tard, l'ancien Gunner ouvrait la marque, d'un tacle rageur à cinq mètres du but. Et voilà notre Titi national qui laisse éclater sa joie de manière presque enfantine, renouant avec une sensation qui lui avait été enlevée depuis bien trop longtemps. Cette réalisation, aussi anecdotique soit-elle, semblait alors tirer un trait définitif sur une année noire, où il avait vu son statut de vedette se déliter avec le Barça et l'équipe de France.

On imagine alors un Thierry Henry à l'aura et la confiance retrouvées renaître de ses cendres dans un championnat qui paraît largement à sa portée. On avait fini par l'oublier, mais Henry n'a que 32 ans, soit le même âge que Didier Drogba, qui n'a jamais été aussi fort. Mais à l'heure du premier bilan, les statistiques du meilleur buteur de l'histoire de l'équipe de France sont loin d'être aussi flatteuses que ce que l'on attendait.

Quatre matches, pas le moindre but

Pour son premier match officiel, disputé face à Houston, Henry ne marque pas. Il ne gagne pas non plus. Mais ses deux passes décisives distillées laissent tout de même présager du meilleur. Deuxième match, toujours pas de but. Et un nouveau nul pour les siens. Suivi d'une défaite. Ce week-end, il a enfin gagné avec sa formation. Mais malgré un large succès (4-1), toujours pas la moindre réalisation. En 67 minutes sur la pelouse, il n'a même pas tiré une seule fois. Le bilan s'élève donc à quatre matches, aucun but, et trois passes décisives. Trop peu, pour un joueur supposé être l'un des tous meilleurs de son championnat.

Confronté à ses chiffres peu à son avantage, Henry se contente de demander du temps. La saison battant son plein, il avance que son manque de préparation physique suffit à expliquer ses performances encore moyennes, mais que d'ici peu de temps, il retrouvera la forme, et le chemin des filets. Soit. Il garde encore une excellente image dans le coeur des supporters américains, mais il ne devra pas trop tarder à justifier ses 4,5 millions de dollars annuels, qui en font le deuxième joueur le mieux payé de MLS. Histoire de pouvoir continuer à vivre sereinement son rêve américain.

Par Alexis Toledano, le 23/08/2010 à 16h21
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