le 30/08/2010 à 16h07

Real : premier accroc pour Mourinho

Mourinho a encore du pain sur la planche avec son Real
Le Real de José Mourinho a effectué sa première sortie officielle ce dimanche, à Majorque (0-0). Il est bien sûr trop tôt pour tirer de réelles conclusions, mais quelques tendances se sont tout de même dessinées. Premier bilan de ce Real newlook à la sauce Special One.

Pour ses grands débuts en Liga, Mourinho a opté pour un 4-2-3-1. Casillas, fidèle au poste, dans les bois. En défense, Sergio Ramos a été repositionné en charnière centrale, épaulé par la recrue estivale, Ricardo Carvalho. Marcelo et Arbeloa occupent les couloirs. Devant eux, Diarra (Lassana) et Xabi Alonso assurent la récupération. Concernant l'animation offensive, Di Maria, à droite, et Ronaldo, à gauche, se chargent de dévorer les espaces, tandis que Canales est à la baguette, dans l'axe, en soutien d'Higuain, seul en pointe. Le décor est posé, place au jeu.

Avec un brin de naïveté, on était sans doute en droit d'attendre que le magicien portugais fasse des merveilles avec les stars madrilènes. Mais force est de constater que les Merengue ne sont pas encore au point. Durant une première mi-temps brouillonne, les vice-champions d'Espagne, loin d'être dominateurs, sont parfaitement contenus par les insulaires, à deux doigts de prendre le large. Ricardo Carvalho se montre très à son avantage, pour le reste, le talent est bien là, mais la mayonnaise ne prend pas.

Un banc qui pourrait faire des miracles

Mourinho en est conscient, et procède à quelques ajustements à l'heure de jeu, avec les entrées conjuguées de Benzema et Özil, en lieu et place de Di Maria et Canales. Dix minutes plus tard, Diarra est replacé latéral droit, et Khedira intègre l'entrejeu. Dans cette configuration, le Real a déjà bien meilleure allure. Le chef-d'orchestre allemand est un délice de disponibilité. Son compatriote, à la récupération, abat un travail impressionnant, et dans leur sillage, toute l'équipe semble hausser son niveau de jeu, avec un pressing bien plus abouti. De son côté, Benzema est particulièrement volontaire, et pèse lourdement sur la défense adverse. La domination restera stérile, mais une ébauche d'un Real conquérant est apparue, par intermittence.

Le Real a ainsi présenté les symptômes d'une équipe en reconstruction, mais avec de sérieux arguments à faire valoir. Déjà la griffe Mourinho se fait sentir dans le travail intelligent des latéraux ainsi qu'une volonté apparente, même si pas encore bien maîtrisée, de rigueur collective. Le banc, d'une richesse exceptionnelle, sera également précieux dans une saison qui promet d'être longue. On retiendra également que Benzema semble avoir les capacités pour jouer avec Higuain, voire à sa place.

Le temps presse

Seulement, la maison blanche dispose de très peu de temps pour réaliser des ajustements encore indispensables, notamment en termes d'automatismes. Le Real compte déjà deux longueurs de retard sur le rival barcelonais, qui, à en juger par sa démonstration à Santander, ne lâchera pas beaucoup de points en route. Pour mémoire, la Liga s'était jouée à trois points l'an dernier. Autrement dit, José Mourinho n'a pas la moindre minute à perdre pour tirer au plus vite la quintessence de son groupe...

Par Alexis Toledano, le 30/08/2010 à 16h07
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